| MURET, subst. masc.,MURETTE, subst. fém. Petit mur bas. Le muret de la patinoire. Une route feuillue débouche là par un angle raide sur la nudité d'une murette de pierre qui court au long de la plage (Gracq, Beau tén.,1945, p. 134).− En partic. Petit mur bas construit en pierres sèches qui dans certaines régions sert de clôture aux parcelles de terre, soutient la terre dans les terrains en pente. Grand verger en terrasse de grenadiers, de citronniers et d'orangers, avec des bassins d'eau verte et chaude pour l'irrigation des jardins, et des files d'aloès et de figuiers de Barbarie sur les pierres sèches des murets (Nizan, Conspir.,1938, p. 120). REM. 1. Mur(e)tin,(Murtin, Muretin) subst. masc.,synon.Une côte rocheuse escaladée de vignes, égayée de murtins de pierre (A. Daudet, Sapho,1884, p. 91).Exécution (...) d'un muretin (Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 86).En avant, par delà le murtin de la terrasse, un talus couvert d'herbe grasse, chevelu de marsaules (Genevoix, Rroû,1931, p. 77). 2. Murot, subst. masc.,synon.La vallée de la Moselle se creusait, étalant les vignobles exposés au soleil, les murots de pierre sèche, le fond de prairie franche où la rivière luisait (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 197). Prononc. : [myʀ
ε], [-εt]. Étymol. et Hist. I. Ca 1230 muret (Chevalier aux deux épées, 4254 ds T.-L.); 1240 (doc. ds Gdf.). II. 1508 Limoges murette (Reg. cons. de Limoges, I, 11, Ruben ds Gdf.); 1620-21 Dordogne (Compte Arch. Dordogne B 134, ibid.), rare; 1922 [Auvergne] (Pourrat, Gaspard, p. 73). I dér. de mur*; suff. -et*. II empr. au prov. mureta « rempart, mur d'enceinte » (1418 ds Pansier t. 3, surtout att. dans l'Aveyron, le Cantal, le Périgord et le Limousin, FEW t. 3, 3, p. 242 a), dér. du prov. mur, v. mur. Fréq. abs. littér. : Muret : 11. Murette : 16. |