| MOTU PROPRIO, subst. masc. et loc. adv. A. − Subst. masc., DR. CANON. ,,Expression latine appliquée aux lettres apostoliques qui renferment une décision prise par le Pape de sa propre initiative, sans requête préalable, et par lesquelles il octroie une faveur ou une grâce en vertu de la plénitude de sa puissance`` (Cap. 1936): . D'illustres maîtres, et dont la foi est indiscutable, n'ont pas su discipliner leur imagination suivant les convenances de la liturgie. À plusieurs reprises, les papes ont rappelé les prescriptions de l'Église relatives au chant sacré. Le Document le plus précis, le plus complet, est le «Motu proprio» de Pie X, en date du 22 novembre 1903.
Potiron,Mus. église,1945, p.14. − P. ext. Acte volontaire que l'on fait en toute liberté. (Dict. xixeet xxes.). B. − Loc. adv. D'une manière spontanée. D'après le même journal [le Gaulois] «le ministre est persuadé que le colonel Henry n'a pas agi motu proprio» (Clemenceau,Vers réparation,1899, p.125). Rem. Proprio motu, forme inversée, rare. La mise en oeuvre, essentiellement à l'initiative des États-Unis, des nombreux pactes de sécurité occidentaux a très largement diminué, au stade actuel de la course aux armements, les risques d'un conflit général que déclencheraient, d'un seul coup et proprio motu, les Soviets (Billotte, Consid. strat., 1957, p.4207). Prononc. et Orth.: [mɔtypʀ
ɔpʀijo]. Att. ds Ac. dep. 1878. Selon Rob., au plur. des motu proprio; prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.235: un motuproprio ou motu proprio plur. des motuproprios ou motu proprio. Étymol. et Hist. 1558 «arrêté que le Pape prend de son propre mouvement» (Du Bellay, Regrets, CXXII, éd. Droz, p.111); p. ext. 1639 «acte volontaire accompli en toute liberté» (Chapelain, Lettres, éd. Tamizey de Larroque, I, 373). Loc. du lat. eccl. (xves. ds Du Cange), littéralement «de son propre mouvement» (formée des ablatifs des mots lat. class. motus «mouvement», et proprius «particulier, qui appartient en propre»). |