| MONTANISTE, subst. et adj. HIST. DES RELIG. A. − Subst. Adepte du montanisme. À cette époque [années 180-220] il y avait en Afrique un assez grand nombre de montanistes qui exaltaient beaucoup la gloire du martyre et n'admettaient point que l'on eût le droit de fuir la persécution (Sorel, Réflex. violence, 1908, p.275).Il a fallu défendre l'origine divine de la pénitence et ses droits et prérogatives à l'égard de tous les péchés sans exception contre le rigorisme des montanistes et, plus tard, des novatiens (Théol. cath.t.14, 1939, p.543).Malgré toutes les calomnies répandues sur leur compte, les montanistes apparaissent comme des chrétiens traditionnalistes et rigoristes, hostiles à tout compromis avec un monde voué à une fin prochaine (Hist. des relig., t.2, 1972, p.252 [Encyclop. de la Pléiade]). B. − Adj. Qui appartient, est relatif au montanisme. Hérésie montaniste. Les crises montaniste et novatienne mettent en relief la pénitence, sans qu'on attribue encore à la discipline pénitentielle le nom de sacrement (Théol. cath.t.14, 11939, p.544).Dans une partie de la Phrygie chétienne, d'humbles épitaphes font retentir le cri courageux du défi de la secte montaniste devant la persécution: «Tombeau élevé par des chrétiens à des chrétiens» (L'Hist. et ses méth., 1961, p.462).[Le montanisme] s'était répandu jusqu'en Afrique, où Tertullien devait se faire l'ardent propagandiste de son rigorisme exalté. Les titres mêmes de ses ouvrages reprennent les thèmes montanistes (Encyclop. univ.t.191975, p.1289). Prononc. et Orth.: [mɔ
̃tanist]. Att. ds Ac. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1586 subst. «partisan de Montanus» (P. Le Loyer, Quatre livres des spectres, 2epart., pp.195-196: les Montanistes et Donatistes); 2. 1840 adj. (Ac. Compl. 1842). Dér. du nom de Montanus, v. montanisme; suff. -iste*. Fréq. abs. littér.: 11. |