| MONOTHÉISTE, adj. et subst. RELIG., PHILOS. I. − Adj. et subst. (Personne) qui adore un seul Dieu, qui admet ou soutient le monothéisme. Peuples monothéistes. Les apôtres n'avaient pas besoin de prêcher l'unité de Dieu aux Juifs, qui étaient de fervents monothéistes (Théol. cath.t.4, 11920, p.1018).Platon et Aristote ont été monothéistes, (...) ils ont identifié la notion de Dieu à la notion d'être et enseigné la création de la matière (Gilson, Espr. philos. médiév., 1931, p.205).V. désert II A 1, ex. de Faure. − P. métaph. L'amour vrai enveloppe la personne entière, la considérant comme une vivante unité de parties qui tiennent leur beauté de leur rapport intime avec le tout. Il est, si l'on peut dire, monothéiste (Blondel, Action, 1893, p.257). II. − Adj. Qui concerne le monothéisme ou qui lui est propre. Doctrine, morale monothéiste. Un complexe de croyances ou de tendances spirituelles communes manifeste l'unité profonde de la foi monothéiste juive (Weill, Judaïsme, 1931, p.88).V. équité A 2 a, ex. de Weill: . Le musulman considère l'islamisme comme la seule religion vraiment et purement monothéiste; et non point le catholicisme avec ses saints, sa Vierge-mère, sa Trinité. Nos théologiens, qui travaillent à la mystique unification de tout cela, ne le convainquent guère; il est buté.
Gide, Journal, 1939, p.1286. Prononc. et Orth.: [mɔnɔteist]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. A. Subst. 1738 (Argens, Lettres Juives, t.4, p.32). B. Adj. 1828 (Eckstein, Le Catholique, no35, nov. 233 ds Quem. DDL t.15, s.v. kantiste). Comp. des élém. formants mono-* et -théiste*, dér. à l'aide du suff. -iste* de -thée (v. monothéisme). Fréq. abs. littér.: 14. |