| MONOPHONIE, subst. fém. A. − MUS. Synon. de monodie B.L'oreille seule a la possibilité de dissocier, d'abstraire ces sons concomitants en éléments monophoniques, qui seront ensuite étudiés pour eux-mêmes, par écoute sélective. La monophonie, dans une superposition de sons, est donc l'équivalent d'une mélodie, distinguée par l'oreille dans un ensemble polyphonique (Schaeffer, Rech. mus. concr., 1952, p.204).Le procédé du montage ne permet pas la superposition polyphonique. Le mixage au contraire, consiste à superposer en concomitance des monophonies et à enregistrer les résultats (Schaeffer, Rech. mus. concr., 1952, p.205). B. − ÉLECTRO-ACOUST. Procédé technique de prise et de reproduction des sons par un seul canal, ne donnant pas une impression de relief sonore. Anton. stéréophonie.La sensibilité (en monophonie), mesure importante car elle va indiquer les qualités de réception du tuner en fonction de la qualité du signal présent à l'antenne (Hifi Stéréo, juill.-août 1981, no73, p.116): . Le disque (...) selon la complexité du sillon qu'il reçoit, permet une reproduction soit en monophonie [it. ds le texte], dans laquelle l'ensemble des sons semble provenir d'une seule source ponctuelle, soit en stéréophonie (deux sources distinctes destinées à donner l'impression du relief sonore), soit en quadriphonie − ou, plus correctement, en tétraphonie...
Vie Lang., 1973, no253, p.189. REM. Mono. , 1. Abrév. de monophonie B. Comme sur tous les autres maillons, on relève la distorsion harmonique (à 1000 Hz) tant en mono qu'en stéréo (Hifi stéréo, juill.-août 1981, p.117).2. Abrév. de monophonique b. Les récepteurs stéréo devaient pouvoir servir de tuner à des installations Hi-Fi existantes − mono ou stéréo − de façon convenable (Radiodiffus. et télév. loc. cit., p. 72). Prononc.: [mɔnɔfɔni]. Étymol. et Hist. 1952 mus. «composition musicale qui n'a qu'une partie, qui est à l'unisson» (Schaeffer, op. cit. p.86); 1963 technol. «reproduction monophonique des sons» (Lar. encyclop.). Comp. des élém. mon(o)-* et -phonie*, cf. au sens 2 l'angl. monophony att. dès 1959 (NED Suppl.2). Fréq. abs. littér.: 10. DÉR. Monophonique, adj.a) [Correspond à supra A] Qui est linéaire et mélodique. Synon. monodique.Je croyais tous ces chants monophoniques. Et on leur a fait cette réputation, car jamais de «chants à la tierce ou à la sixte». Mais cette polyphonie par élargissement et écrasement du son est si désorientante pour nos oreilles septentrionales, que je doute qu'on la puisse noter avec nos moyens graphiques. L'attaque du refrain se fait à la fois sur plusieurs notes. Certaines voix montent, d'autres descendent. On dirait des lianes autour de la tige principale, épousant sa courbe mais sans la suivre exactement (Gide,Retour Tchad,1928,p.893).b) [Correspond à supra B] Qui n'a, ne transmet, ne reproduit qu'un seul canal d'amplification (abrév. mono). Disque monophonique. Les récepteurs en service devaient [vers les années 60] pouvoir accepter les émissions stéréo, en leur donnant une traduction monophonique convenable − analogue à celle donnée par un capteur monophonique lisant un disque stéréo (Radiodiffusion et télév., loc. cit., p.71).− [mɔnɔfɔnik]. − 1resattest. a) 1928 mus. «qui n'a qu'une partie, qui est à l'unisson» (Gide, loc. cit.); 1952 éléments monophoniques (Schaeffer, Rech. mus. concr., p.203), b) 1962 technol. instrument monophonique (Samuel, Art mus. contemp., p.613), 1966 disques monophoniques (Le Monde ds Gilb. 1980); de monophonie, suff. -ique*; cf. au sens b l'angl. monophonic att. dès 1958 (NED Suppl.2). BBG. − Quem. DDL t.22, 23. |