| MONOGÈNE, adj. A. − Vx. Unique en son genre. (Dict. xixeet xxes.). B. − Spécialement 1. BOT. [En parlant de plantes] ,,Qui n'ont qu'une seule surface d'accroissement`` (Ac. Compl. 1842; ds Besch. 1845, Lar. 19e-20e). 2. MATH. Fonction monogène. ,,Fonction d'une variable complexe admettant une dérivée déterminée pour une valeur donnée de la variable`` (Lexis 1975). Goursat a démontré qu'une fonction monogène en chaque point d'un domaine est holomorphe dans ce domaine (Hist. gén. sc.,t.3, vol. 2, 1964, p.43). ♦ Groupe monogène. ,,Groupe engendré par un de ses éléments`` (Bouvier-George Math. 1979). 3. ZOOL. Qui se rapporte à un mode de génération dans laquelle les êtres vivants se reproduisent directement. (Ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Quillet 1965). Il y aurait des femelles monogènes, à développement direct (E. Perrier, Zool., t.1, 1893, p.532). Prononc.: [mɔnɔ
ʒ
εn]. Étymol. et Hist. 1. 1834 «unique en son genre» (Boiste); 2. 1851 math. (A. Cauchy ds C.r. de l'Ac. des sc., t.32, p.484: Si d'ailleurs, une fonction monotype offre pour chaque position du point Z une dérivée unique, elle sera ce que je nommerai une fonction monogène). Comp. de mono-* et de -gène*, d'apr. le gr. μ
ο
ν
ο
γ
ε
ν
η
́
ς «engendré seul, unique enfant; issu d'une même race, parent par le sang»; cf. aussi monogenes «né seul, unique» en b. lat. (v. Blaise Lat. chrét.). DÉR. 1. COMP. Monogénie, subst. fém. a) Sc. nat. ,,Mode de génération consistant dans la production, par un corps organisé, d'une partie qui s'en sépare bientôt et devient un nouvel individu`` (Littré). b) Biol. ,,Phénomène consistant en la genèse, par un couple donné, de descendants tous ou presque tous du même sexe`` (Quillet Suppl. 1971). La monogénie, comme chez les Anthropodes, est d'explication difficile (ibid.). − [mɔnɔ
ʒeni]. − 1reattest. 1840 (Ac. Compl. 1842); de mono-* et de -génie*.Monogénisme, subst. masc.Théorie selon laquelle toutes les races humaines auraient une origine commune. Vers 1800, le problème du monogénisme ou du polygénisme de l'homme était d'actualité. Il avait soulevé dans le domaine anthropologique bien des passions, mais un de ses aspects les plus curieux est peut-être sa répercussion sur le plan ethnographique. Monogénistes et polygénistes se trouvent en effet amenés, les uns et les autres, à s'occuper de l'importance des conditions du milieu sur le développement de l'humanité (Hist. sc.,1957, p.1464).− [mɔnɔ
ʒenism̭]. − 1reattest. 1868 (Littré); de monogène, suff. -isme*. 2. Monogéniste, subst. masc.Partisan du monogénisme. V. ex. supra monogénisme.Emploi adj. Qui se réfère au monogénisme. Quel préhistorien serait assez hardi pour expliquer par une théorie monogéniste les mains rouges des cavernes australiennes et les mains rouges des grottes pyrénéennes (J. Déchelette, Manuel archéol. préhist. celt. et gallo-rom., t.1, 1914, p.303).− [mɔnɔ
ʒenist]. − 1reattest. 1865 adj. et subst. (Littré-Robin); de monogène, suff. -iste*. |