| * Dans l'article "MOLYBDÈNE,, subst. masc." MOLYBDÈNE, subst. masc. CHIM. Métal de numéro atomique 42, d'un blanc mat, dur, cassant, peu fusible, bon conducteur de la chaleur, possédant une très bonne résistance mécanique à haute température et utilisé surtout dans les alliages et la fabrication d'aciers spéciaux (symb. Mo). Ailleurs c'est le nickel; le douteux molybdène, Dont nul ne connaissoit la substance incertaine, En grains noirs et brillants se montrant à nos yeux (Delille, Trois règnes nature, 1808, p.8).On a pu fondre, avec cet appareil [pistolet électrique de M. Schoop], les métaux les plus réfractaires, tels que le tungstène et le molybdène (Gasnier, Dépôts métall., 1927, p.149).REM. 1. Molybdate, subst. masc.Sel de l'acide molybdique. La fluorescence à l'état pur paraît aussi actuellement établie pour les tungstates et les molybdates (M. Curie, Luminescence, 1934, p.5).Le molybdène pur est obtenu par réduction à l'hydrogène vers 1000oC de l'oxyde de molybdène ou du molybdate d'ammonium purifié (Lesc.1973). 2. Molybdine, subst. fém.Oxyde naturel de molybdène. V. infra ex. de Lapparent. 3. Molybdique, adj.a) Composé de molybdène. Anhydride molybdique; acide molybdique. La molybdine (...) est de l'acide molybdique naturel, trouvé en masses fibreuses ou en enduits pulvérulents d'un jaune paille, à éclat soyeux (Lapparent, Minér., 1899, p.549).b) Méd., vieilli. Maladies molybdiques. Maladies causées par le plomb. Coliques molybdiques (Littré). 4. Molygraphite, adj.Huile molygraphite. Huile comportant du bisulfure de molybdène et du graphite utilisée notamment dans les moteurs automobiles pour ses hautes performances (résistance à la chaleur et aux frottements). Les huiles de marque pour automobiles ont continué à se développer d'une manière très satisfaisante, notamment celles de la série «Molygraphite» (Le Monde, 12 mai 1966). Prononc. et Orth.: [mɔlibdεn]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1549 chim. anc. molybdaena «plombagine» (M. Grégoire, Epitome des trois premiers livres de Galen, I ds Gdf.); 1605 molybdène (Du Pinet, Dioscoride, V, 66 ds Delb. Notes mss); 2. 1782 molybdène fém. «métal blanc, cassant et peu fusible» (Guyton de Morveau, Mém. sur les dénominations chim... ds Obs. de phys., etc. par M. l'Abbé Rozier, t. XIX, tableau hors-texte entre les pp.382 et 383); 1787 molibdène masc. (Lavoisier, Méthode de nomenclature chim., p.187). Empr. au gr.
μ
ο
λ
υ
β
δ
ι
́
ς «masse de plomb, plomb de hameçon; substance métallique: prob. sulfure de plomb, galène». Au sens 2, métal découvert par le Suédois Hjelm en 1782. DÉR. Molybdénite, subst. fém.Sulfure de molybdène naturel de formule MoS2qui se présente sous la forme d'un minerai noir et brillant. La molybdénite (...) se présente en cristaux tabulaires de forme hexagonale (..) mais plus souvent en lamelles cristallines ou en masses foliacées d'un gris de plomb bleuâtre, à éclat métallique très vif (Lapparent, Minér., 1899, p.549).Le molybdène existe dans la nature à l'état de bisulfure (...) ou molybdénite (Lebeau, Courtois, Pharm. chim., t.1, 1929, p.348).− [mɔlibdenit]. − 1resattest. 1807 (Al. Brongniart, Traité élém. de minér., Paris, Deterville, t.2, p.92: Molybdène sulfuré. Haüy [...] Molybdénite. Kirw.), 1812 (Mozin-Biber, s.v. molybdène); de molybdène, suff. -ite*. Angl. molybdenite (1796, Kirwan, Elem. Min., II, 319 ds NED: Molybdenite... By this name I distinguish the Regulus produced from Molybdena). |