| MOLY, subst. masc. A. − MYTH. Plante magique à fleurs blanches qu'Hermès, dans l'Odyssée, donne à Ulysse pour le préserver des enchantements de Circé. Plus pâle que la lune, Mercure se levait sur les collines empyrées (...). En vain secondait-il les boutons laiteux du moly qui dissout les enchantements (Maurras, Chemin Paradis, 1894, p.176). − En appos. Cette partie de mes Mémoires n'est rien moins qu'une Odyssée (...). J'aurais peut-être mieux fait (...) de manger la fleur de la plante moly (Chateaubr., Mém., t.4, 1848, p.204). B. − BOT. (Ail) moly. Synon. de ail doré (v. ail rem.); ail ornemental à fleurs jaunes.L' ail moly a des fleurs jaunes qui ne ressemblent guère à du lait, et ce ne saurait être le moly merveilleux du poëte grec (Privat-Foc.1870). Prononc. et Orth.: [mɔli]. Att. ds Ac. 1762-1878. Plur. des molys. Étymol. et Hist. 1550 (Ronsard, Odes et bocage, I, 18 ds
Œuvres compl., éd. P. Laumonier, t.1, p.157, 45: Le Moly, et la Panaçée). Empr. au gr.
μ
ω
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λ
υ «plante dotée de propriétés magiques (Odyssée); ail à fleurs jaunes». |