| MIXAGE, subst. masc. A. − CIN. Opération visant à constituer la bande sonore d'un film en reportant, par superposition sur une même bande, les divers éléments sonores (dialogues, musique, bruitage) primitivement enregistrés sur des bandes différentes. Faire le mixage; procéder au mixage: . Après le montage de la bande musicale, l'ingénieur du son procède au «mixage» ou mélange des différentes composantes de la bande sonore: musique, bruits, dialogues. Ce travail est délicat pour le technicien qui doit posséder une grande adresse pour manier les potentiomètres, ayant parfois quatre ou cinq bandes qui se déroulent en même temps...
Samuel, Art mus. contemp.,1962, p.769. B. − MUS., RADIO. Technique d'enregistrement sonore consistant à combiner sur une même bande des sons d'origines diverses (préalablement enregistrés ou non). Mixage en direct; pupitre, table de mixage. Le mixage au contraire, consiste à superposer en concomitance des monophonies et à enregistrer le résultat (Schaeffer, Rech. mus. concr.,1952, p.205).Le cri lancinant de l'oiseau de nuit dans Macbeth se composait de trois éléments: une trompette, une clarinette, une voix de ténor, dont le mixage faisait une unité sonore absolument autre (Serrière, T.N.P.,1959, p.132). C. − P. ext. Mélange de deux ou de plusieurs choses. Ces «codex» dont il ne reste que trois exemplaires, et qui relataient les grands événements de l'histoire avant la conquête espagnole, et le mixage des cultures (Lettres fr.,26 juin 1968, p.32, col. 1). Prononc.: [miksa:ʒ]. Étymol. et Hist. 1934 (A. Hoerée in R. musicale, déc., 74 ds Quem. DDL t.12). Adaptation (suff. -age*) de l'angl. mix, subst. verbal de to mix «mélanger, mêler» att. comme terme de techn. cin. désignant la fusion d'images dep.1922 et la même opération sur des sons dep. 1934 (cf. NED Suppl.2). Bbg. Quem. DDL t.3, 12. |