| MINORER, verbe trans. A. − Diminuer la valeur ou l'importance de quelque chose. Souvent, l'artifice du «changement de mode» [dans les sonates du dix-huitième siècle], qui consiste à «majorer» le mineur ou à «minorer» le majeur, apporte des perturbations (...) à la série des tons voisins [Emmanuel] (Laurencie,Éc. fr. violon,1924, p.181). B. − COMPTAB. Opérer une soustraction comptable sur: −. ... ou quand son apport dans une entreprise est une véritable subvention économique destinée à minorer le prix de revient réel de l'investissement, donc celui des biens ou services qu'il produira, la sagesse comptable commande, presque sans discussion possible, l'amortissement immédiat et total ou, comme on dit en comptabilité commerciale, la «passation par profits et pertes».
Univers écon. et soc.,1960, p.22-15. REM. Minoriser, verbe trans.Synon. de minorer A.Elle [la soumission] est le fait de psychismes mineurs ou minorisés par une éducation contrainte (Mounier,Traité caract.,1946, p.441).Vous exagérez la participation politique des étrangers et vous minorisez celle des Français (L'Express, 5févr. 1973, p.39, col.1). Prononc.: [minɔ
ʀe], (il) minore [minɔ:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1489 «diminuer l'importance de» (Oresme, Politiq., 2ep. fo8b ds Gdf.), attest. isolée, à nouv. 1842 «diminuer» (Mozin-Biber); 2. 1903 «évaluer une chose au-dessous de sa valeur réelle exprimée en monnaie de compte» (Nouv. Lar. ill.). Empr. au b. lat. minorare «rendre plus petit, diminuer» (début iiies.), dér. de minor, v. mineur2. L'angl. to minorate «diminuer (de libertés)» est att. dep. 1534 ds NED et au part. passé minorated «dévalué (de billets)» dep. 1789 ds NED Suppl.2Bbg. Quem. DDL t.1 (s.v. minoriser). |