| MINOEN, -ENNE, adj. et subst. masc. ANTIQ. (Relatif à la) période la plus archaïque de la Crète (du iiiemillénaire à 1300 ans avant J.-C.). Art, hiéroglyphe minoen; époque minoenne; minoen ancien, moyen, récent. Vers 1625 avant J.-C., la civilisation minoenne de la Crète fut transplantée sur la terre ferme (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p.119).Le classement des vestiges en minoen I, minoen II et minoen III, fondé sur une coupe témoin, allait s'exercer, au cours de ces fouilles qui dureront vingt-cinq ans, une influence profonde sur toutes les entreprises sérieuses de l'archéologie classique (L'Hist. et ses méth., 1961, p.264).− Emploi subst. Les Minoens. Les Crétois des temps minoens. On ne trouve pas de grande sculpture dans la Crète minoenne; le Minoen ne sait créer que des oeuvres de petite taille (Encyclop. univ., t.51969, p.85). ♦ LING. Crétois ancien. L'identification d'une forme de grec, communément appelée «mycénien», dans la langue des tablettes écrites en «minoen linéaire B» de Crète et de certains points du continent (Pylos, Mycènes) (Langage, 1968, p.906). Prononc. et Orth.: [minɔ
ε
̃], fém. [-εn]. Docum.: minoiennes (Morand, New-York, 1930, p.227). Étymol. et Hist. 1913 (A. Meillet, Aperçu d'une hist. de la lang. gr., Paris, Hachette, p.48). Empr. à l'angl. minoan, dér. (avec suff. -an correspondant au fr. -ain1* et -ien*) de Minos, nom de roi légendaire de la Crète antique, terme dû à l'archéologue angl. A. J. Evans (1894 ds NED Suppl.2). |