| MINI, adj. et subst. invar. I. − MODES A. − Adj. et subst. inv. [En parlant d'un vêtement] Qui est très court. Anton. maxi.Maxi tunique ras du cou sans manches, à porter en robe mini (Elle, 27 janv. 1969, p.46).Manteau mini renard, robe (...) mini sur maxi-bottes (Elle, 25 janv. 1971, p.62, col. 4). B. − Subst. fém. ou masc. inv. 1. − Subst. fém. [En parlant d'une jupe, d'une robe] Jupe, robe s'arrêtant à mi-cuisse. Marcel Boussac n'a pas su se tenir à l'avant-garde. Négligeant trop les enquêtes de motivations et le marketing, il a contribué à produire des marchandises traditionnelles qui ne correspondaient plus aux goûts des millions d'adeptes de la «mini» puis de la «maxi» de ces dernières années (Le Nouvel Observateur, 14 déc. 1970, p.22, col. 3): −. ... on commence à rencontrer souvent la silhouette de Bonnie, béret noir sur cheveux raides, jupe à mi-mollet du côté de Greenwich Village, de King's Road et à Saint-Germain-des-Prés, là où s'expérimente la mode d'avant-garde et où la maxi-jupe concurrence désormais la mini.
L'Express, 22 janv. 1968, p.64, col. 3. 2. Subst. masc. Mode très courte. Être belle en mini; le mini se vend bien. Si vous avez un léger regret pour le mini, rassurez-vous, la nouvelle mode fera de vous une femme élégante, amincie par la silhouette seyante, svelte et gracile de cette saison (Jours de France, 1ersept. 1970, no819, p.43, col. 1). II. − Minimum. Enfin, seront examinés quelques points très concrets: rémunération, avantages divers, etc. Il convient de s'entendre sur des mini (Entreprise, 1ersept. 1972, p.43, col. 3).La langue a ses modes: et la malheureuse ponctuation est aujourd'hui écartelée entre deux snobismes littéraires et journalistiques également pénibles: le mini et le maxi. La recette du mini est simpliste: tout à la suite. Ni points bien sûr, ni virgules, ni alinéas, ni majuscules, ni rien (Le Monde, 12 nov. 1978ds Gilb. 1980). Prononc.: [mini]. Étymol. et Hist. A. 1. 1893 «note inférieure à la moyenne» (Eudel, Saint-Cyr, p.42); 2. 1910 «homme, chose minuscule» (Esn.). B. 1. 1967 adj. «(prix) plus bas que d'ordinaire» (2 févr., d'apr. J. Peytard ds Lang. fr., no17, 1973, p.30, ex. 105); 2. 1967 subst. «manière de s'habiller très court» (Écho de la mode, 19 févr., suppl., p.4, col. 2: le goût du «mini»); 3. 1969 «plus petit que la taille ordinaire» (Elle, 27 janv., loc. cit.). A abrégement de minimum*. B adjectivation et substantivation de l'élém. mini-*. |