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MIJAURÉE, subst. fém.
Jeune fille, femme prétentieuse, maniérée, ridicule. Vous n'êtes point de ces mijaurées qui ne savent seulement point entendre une plaisanterie (Mirbeau,Journal femme ch.,1900, p.188):
1. Fi des coquettes maniérées! Fi des bégueules du grand ton! Je préfère à ces mijaurées Ma Jeannette, ma Jeanneton. Béranger,Chans., t.1, 1829, p.220.
Faire la/sa mijaurée. J'aime les femmes honnêtes qui ne font pas leur mijaurée! (Feydeau,Dame Maxim's,1914, i, 10, p.16):
2. Une institutrice refuse un mari (...) parce que, dit-elle, elle ne veut pas avoir un mari au-dessous d'elle par l'éducation; et, dans la lettre où elle fait ainsi la mijaurée, il y a quatre fautes d'orthographe. Renard,Journal,1906, p.1074.
P. plaisant., au masc. Quels salauds, tout de même (...) Non pas de faire l'amour, mais de faire les mijaurés (Mauriac,Pharis.,1941, p.133).
En emploi adj. [En parlant d'une pers.] La plus mijaurée des duchesses a la même santé de corps ou d'âme que sa fermière (Bernanos,Dialog. Carm.,1948, 3etabl., 3, p.1618).
[P. méton.] De plus chastes vertus un peu moins mijaurées Viendront nous ramasser dans notre pourriture (Péguy,Tapisserie N.-D.,1913, p.893).Elle prit son air mijaurée (Aragon,Beaux quart.,1936, p.160).
Prononc. et Orth.: [miʒ ɔ ʀe] ou [-ʒ ο-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1640 «jeune fille ou femme sotte» (Oudin Curiositez); 2. 1660 «jeune fille ou femme qui montre des prétentions par de petites manières affectées et ridicules» (Oudin Fr.-Esp.). Mot dial. de l'Ouest; prob. issu par altération de -l- en -r-, d'un subst. *mijolée, dér. du b. manceau migeoler «cajoler», proprement «achever de mûrir, mûrir» (1560 ds Romania t.33, 1904, p.577), var. dial. de mijoter*. Cf. FEW t.16, p.586a. Fréq. abs. littér.: 41. Bbg. Sain. Sources t.1 1972 [1925], p.205, 321, 322.