| ![]() ![]() ![]() ![]() MIE3, subst. fém. A. − Vieilli. [Abrév. de amie] Synon. de femme aimée, très chère.Je ne sortis point, je restai près de ma chère mie (Michelet,Journal,1849, p.35).V. mie2ex.: . Un oiseau chante au bois:
Mais j'aime mieux la voix
De ma mie.
La rosée à la fleur
Défleurie
Sait rendre sa couleur:
Mais j'aime mieux un pleur
De ma mie.
Banville,Stalactites,1846, p.165. − [Comme terme d'adresse] Isabeau, ma mie, je ne serai content de Jupiter que lorsqu'il aura changé vos deux tétins blancs en deux noires bouteilles, où je téterai du vin de Beaune jour et nuit (Hugo,N.-D. Paris,1832, p.412). B. − Vx. [Appellation donnée autrefois par les enfants à leur gouvernante ou à leur bonne (v. mamie2)] La mie [bonne] des enfants adultérins est marquise de Maintenon depuis un an (La Varende,Saint-Simon,1955, p.9). C. − Vieilli, fam. [Forme d'interpellation d'une femme considérée comme étant de condition inférieure] Votre mère eut raison, ma mie: Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir (Florian,Fables, La Guenon, le singe et la noix, 1792, p.161).Taisez-vous, ma mie Bonbec. Je ne parle pas religion avec les gens de votre espèce (Sand,Beaux MM. Bois-Doré, t.2, 1857, p.121). Prononc. et Orth. V. mie2. Étymol. et Hist. a) 1567 «maîtresse» (Le Mystère de Saint Sebastien, édité par F. Rabut ds Memoires et doc. publiés par la Société savoisienne, t.13, 1872, p.348); b) 1690 (Fur.: Les enfans appellent encore leur Gouvernante, leur Mie). Issu, par mécoupure, de m'amie «mon amie», s'amie «son amie» etc. l'initiale ayant été prise pour l'adj. poss. ma, sa. STAT. −Mie 1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 658. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 333, b) 3492; xxes.: a) 353, b) 429. |