| ![]() ![]() ![]() ![]() MEUBLE2, adj. A. − [En parlant d'un sol, d'une terre] Qui se laboure ou se travaille facilement. Des rangées de jeunes ceps, plantés dans un sol meuble et caillouteux (Moselly, Terres lorr., 1907, p.283).Cette agriculture qui ne pratique pas la fumure (...) n'utilise que les parties où le sol meuble permet à une simple houe d'y enfouir la semence (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p.38). − P. méton. Peu consistant, instable. En certains endroits le sol était si meuble qu'on avait été obligé de le raffermir par des troncs de sapin posés transversalement (Gautier, Fracasse, 1863, p.49). B. − GÉOL. [À propos d'une roche ou d'une formation géol.] Dont les éléments sont peu liés, peu compacts. Fond meuble. Transformer une roche calcaire, ou un récif corallien mort, en gravier et sable plus ou moins grossier, donc assurer le passage d'un substrat dur à un substrat meuble (J.-M. Pérès, Vie océan, 1966, p.67). Prononc. et Orth.: [moebl̥]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 araine moble (Beroul, Tristan, éd. E. Muret, 956); 1606 terre meuble (Nicot); 2. 1176 « qui ne peut être déplacé, changé de place (en parlant d'un bien)» ici, par image (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 4354); 1270 biens mobles e non mobles (Arch. du château de Serrant [Anjou], éd. P. Marchegay ds Bibl. Éc. Chartes, 4esérie, t.4, p.80); 1283 catel meuble (Livre Roisin, éd. R. Monier, §94, p.66). Du lat. mōbilis (devenu *mŏbilis prob. sous l'infl. de mŏvere) «qui peut être déplacé», spéc., à basse époque res mobiles «les biens meubles» (TLL et Nov. gloss., s.v.). |