| * Dans l'article "MÉSUSER,, verbe intrans." MÉSUSER, verbe intrans. Vieilli, littér. Mésuser (de qqc.).Abuser, faire un mauvais usage (de quelque chose). Mésuser d'un mot; mésuser de la liberté. Moi aussi peut-être je gâche l'étoffe de mes jours et je mésuse de la vie (Barrès,Cahiers,t. 1, 1896, p. 32).Ceux qui ont été démunis et ceux qui ont mésusé de tout, au sens absolu du terme, sont heureusement fort rares (Cendrars,Bourlinguer,1948, p. 354).− Emploi abs. Il triomphe, ses rivaux disparaissent; le sort les lui livre un à un; il use et mésuse déjà; il fusille des princes (Sainte-Beuve,Volupté,t. 2, 1834, p. 56).Il ressentait cet incurable dégoût de toutes choses qui est particulier à ceux qui ont abusé des sources de la vie (...). Vous êtes bien heureuse de sentir comme vous faites (...). Les âmes délicates, et qui n'ont pas mésusé, ont de ces joies (Sainte-Beuve,Pensées,1846, p. 36). Prononc. et Orth.: [mezyze]. Ac. 1694: mes-user; 1718, 1740: mesuser, dep. 1762: mé-. Étymol. et Hist. 1280 «s'égarer, faillir» (Clef d'amors, 570 ds T.-L.); 1283 mesuser de «abuser de commettre une faute en mal usant de» (Beaumanoir, Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 700: s'il en mesusent c'est a dire s'il en usent autrement qu'il ne doivent). Dér. de user*; préf. mes-*. Fréq. abs. littér.: 24. DÉR. Mésusage, subst. masc.,vieilli, littér. Action de mésuser. [Le] mésusage qu'ils ont fait de la force et de la richesse (Aragon,Beaux quart.,1936, p. 457).− [mezyza:ʒ]. − 1reattest. 1304 (Arch. K 37, pièce 31 ds Gdf.); de mésuser, suff. -age*, FEW t. 14, p. 70b. |