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MESSIANIQUE, adj.
A. − RELIG. Relatif au Messie, à sa venue. Prophétie, révélation messianique; espoirs messianiques des Juifs. La culture monothéiste et messianique du judaïsme (J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p. 258):
. ... les princes des prêtres et les docteurs de la loi qui formaient le Grand Conseil étaient des scélérats d'une science talmudique à faire peur, connaissant (...) toutes les traditions messianiques et tous les signes où se devait reconnaître l'avènement du Fils de Dieu. Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 164.
♦ (Psaume) messianique. (Psaume) dans lequel les exégètes ont vu l'annonce du Messie. Ce chant messianique [le psaume 110] occupe dans les vêpres la place d'honneur (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 47).Interprétation messianique d'un psaume (Mauriac, Journal 3, 1940, p. 241).
B. − Relatif au messianisme, à la croyance en la venue d'un homme providentiel, d'un salut, en la naissance d'un monde meilleur. L'avènement messianique de la raison (Blondel, Action, 1893, p. 312).Les travailleurs manuels, revenus des utopies messianiques baroques, ne rêvaient plus que d'un petit capital et d'une petite propriété (L. Daudet, Ciel de feu, 1934, p. 239).Formules messianiques de Hegel et de Marx (Camus, Homme rév., 1951, p. 237).
Prononc. et Orth.: [mesjanik], [mε-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1839 «relatif au Messie, au messianisme» (Hoëné Wronski, Métapolitique messianique, Paris ds E. Bréhier, Hist. de la philos., t. II, fasc. 3, p. 724 et Brockhaus Enzykl.). Dér. de messianisme* par substitution de suff. (-ique*). Cf. angl. messianic av. 1834 ds NED et all. messianisch en 1836 d'apr. Bible 1912, t. 4, col. 1040, s.v. Messie. Fréq. abs. littér.: 27.