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MESSEOIR, verbe trans. indir.
Littér. [Employé surtout à la forme négative et à la 3epers. du prés., de l'imp., du fut. de l'ind. et du cond. prés.] Ne pas convenir; n'être pas séant. Anton. seoir.
Ne pas messeoir à qqn ou qqc.La couronne Comtale ne messied pas à ce blason (Balzac, Prince Bohême, 1840, p. 396).La simplicité des vêtements, dit-elle, convient à l'opulence et ne messied pas à la grandeur (Nerval, Voy. Orient, t. 3, 1851, p. 117).Cette expression ne messeyait point à une dame vêtue pour de si hautes destinées (Montesquiou, Mém., t. 2, 1921, p. 294).
Emploi abs. [Avec ou sans compl. circ.] Un peu de fantaisie ne messied pas en art (Gautier, Fracasse, 1863, p. 471).Un peu de discrétion ne messiérait pas (Arnoux, Roi, 1956, p. 63).
Rare. [À la forme affirmative] Le menton en l'air à la Mirabeau est une attitude de fierté qui, selon moi, messied généralement (Balzac, Théor. démarche, 1833, p. 635).
Prononc. et Orth.: [meswa:ʀ], [mε-]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. messeänt «(d'une personne) qui n'est pas bien fait, de chétive apparence» (Robert le Diable, 4209 ds T.-L.); début xiiies. «être de travers, mal placé, mal conformé» messeöir, messeänt (Vengeance Raguidel, 3178-79, ibid.: Sor lui le chevalier n'ot qui li messëist Ne col ne teste messëant); 2. ca 1200 «mal convenir, ne pas être séant» (Châtelain de Coucy, Chans. II, 17, éd. A. Lerond, p. 64); fin xiiies. messeänt (St Julien, 2754 ds T.-L.). Dér. de seoir*; préf. mes-*. Fréq. abs. littér.: 19.