| ![]() ![]() ![]() ![]() MERCURIALE2, subst. fém. A. − HISTOIRE 1. Assemblée des cours de justice qui se tenait le mercredi après les vacances de la Saint-Martin et celles de Pâques (d'apr. Lep. 1948). 2. P. méton. Discours prononcé par le président de cette assemblée, et dans lequel il faisait ses observations sur la manière dont la justice avait été rendue, rappelait les devoirs de chacun, en distribuant blâmes et compliments (d'apr. Dansel 1979). Le Premier Président fit une belle mercuriale. La mercuriale des Gens du Roi fut applaudie (Ac.1798-1835). − P. anal. ,,Discours inaugural que prononce un membre du Parquet lors de la rentrée des tribunaux`` (Dansel 1979). B. − Au fig. Remontrance, réprimande. Recevoir une mercuriale. Je ne pus échapper à une verte réprimande; le chien lui-même (...) s'unissait en aboyant à cette mercuriale bien méritée (Nerval,Corresp.,1852, p.182).Faites une mercuriale au petit garçon et renvoyez-le chez ses parents. Je ne veux plus entendre parler de pareilles sottises (Champfl.,Souffr. profess. Delteil,1853, p.121).Cartier a eu à subir de la part de la Trémoïlle une véritable mercuriale (Proust,Prisonn.,1922, p.41).Mais nous sommes trop, qui ne savons pas ce que c'est que l'histoire, évidemment. De temps en temps, des gens qui le savent (à leur avis) nous infligent une mercuriale que nous subissons avec déférence (L. Febvre,Combats pour hist.,Vers une autre hist., 1949, p.423). Prononc. et Orth.: [mε
ʀkyʀjal]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1535 «assemblée des cours de justice où le président prononçait un discours sur la manière dont la justice avait été rendue, les abus qui s'étaient produits, etc.» (Recueil gén. des anc. lois fr., éd. Isambert, t.12, p.438); 2. 1539 «discours prononcé par un des membres du ministère public à la rentrée des tribunaux» (Ord. d'août ds Gdf.); 3. 1671 donner une mercuriale à qqn «réprimander, blâmer quelqu'un» (Pomey); 1672 mercuriale «remontrance» (Montfleury, Fille Cap., I, 7 ds Brunot t.4, p.403). Empr. au lat. mercurialis «de Mercure», dér. du nom lat. de mercredi*, la mercuriale ayant d'abord été une assemblée qui se tenait le premier mercredi après les vacances. |