| MENTOR, subst. masc. [P. allus. à un personnage de l'Odyssée d'Homère] Personne servant de conseiller sage et expérimenté à quelqu'un. Ici encore, le metteur en scène sera le guide, le mentor et le soutien de l'acteur (Arts et litt.,1936, p. 64-2):. Je puis vous assurer en outre que vous êtes mal informés, si vous croyez que conseiller et guider dans les circonstances de la vie fait partie de l'influence psychanalytique. Au contraire, nous repoussons autant que possible ce rôle de mentor et n'avons qu'un désir, celui de voir le malade prendre lui-même ses décisions.
Freud,Introd. psychanal.,trad. par S. Jankélévitch, 1923, p.464. − P. métaph. Tout aussi expressifs sont les petits médaillons, dont l'un représente la nature, laquelle doit sans cesse servir de guide et de mentor à l'artiste (Fulcanelli,Demeures philosophales,t. 2, 1929, p. 16). REM. Mentorin, -ine, subst.Petit mentor. J'ai employé les diminutifs de noms admis; ainsi de mentor j'ai fait mentorin et mentorine soignant le développement des caractères et instincts à quatre ans (Fourier,Nouv. monde industr.,1830, p. 36). Prononc. et Orth.: [mɑ
̃tɔ:ʀ], [mε
̃-]. Pt Rob., Lar. Lang. fr. [mε
̃-], mais Martinet-Walter 1973 (12/17) [mɑ
̃-], prononc. anc. indiquée ds Ac. 1835 et déjà rejetée ds Littré. Comparez avec stentor toujours [-ɑ
̃-]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1749 (Montesquieu, Corresp., t. 1, p. 350). Emploi comme nom commun de Mentor (gr. Μ
ε
́
ν
τ
ω
ρ), nom du héros de l'Odyssée, ami d'Ulysse, dont Athena emprunta les traits pour accompagner et instruire Télémaque et que Fénelon rendit célèbre en 1699 dans les Aventures de Télémaque. Fréq. abs. littér.: 72. Bbg. Mack. t. 2 1939, p. 164, 184. |