| ![]() ![]() ![]() ![]() MENSTRUES, subst. fém. plur. PHYSIOL. Écoulement sanguin chez la femme non enceinte, qui se produit chaque mois et dure quelque jours. Synon. menstruation, règles.Elle [la voyante] a reconstitué la scène, m'a littéralement vu empoisonner par le sang des menstrues d'une femme nourrie d'hosties poignardées (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 179).Rem. Les dict. de méd. notent le mot comme désuet. V. Méd. Biol. t. 2 1971. ♦ P. métaph. C'est notre vénération devant ce qui a été déjà fait, (...) qui (...) nous empêche de prendre contact avec la force qui est dessous, qu'on l'appelle l'énergie pensante, la force vitale, le déterminisme des échanges, les menstrues de la lune ou tout ce qu'on voudra (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 94). − Rare, au sing. Ta femme, ô Loth, bien que sel devenue, Est femme encor, car elle a sa menstrue (Milosz, Amour. initiation, 1910, p. 240). Prononc. et Orth.: [mɑ
̃stʀy]. Hésitation entre [mɑ
̃-] et [mε
̃-] sous l'infl. des mots lat. du type agenda ou pensum selon Mart. Comment prononce 1913, p. 142. Att. ds Ac. dep. 1694. Vedette au sing. ds Fér. 1768, Land. 1834, Besch. 1845, Nod. 1844 et DG. Étymol. et Hist. 1. 1314 (H. de Mondeville, Chirurgie, 89 ds T.-L.); 2. fin xives. menstrue subst. fém. «liqueur propre à dissoudre les corps solides» (Petit traité d'alchimie, éd. Méon, 822); 1690 menstrue subst. masc. (Fur.). 1 empr. au lat. menstrua «menstrues», plur. neutre de l'adj. menstruus «mensuel», prob. sur le modèle du gr. κ
α
τ
α
μ
η
ν
ι
α
ι
α «menstrues», plur. neutre (de μ
η
́
ν «mois»); 2 d'apr. le lat. menstrua/menstruum. Ce dissolvant a été ainsi nommé par les alchimistes à cause de la vertu dissolvante qu'on attribuait autrefois au sang menstruel. Bbg. Quem. DDL t. 10. |