| MENEAU, subst. masc. ARCHITECTURE A.− Montant, traverse en pierre, en bois ou en fer, qui divise l'ouverture d'une fenêtre en compartiments remplis au moyen de vitrages dormants ou de châssis ouvrants vitrés. Meneau épais; meneaux d'un vitrail; ogives à meneaux flamboyants. Les fenêtres hautes de la nef et du choeur de Notre-Dame de Reims (...) se composent d'un meneau central portant deux tiers-points avec un œil subdivisé par des redents à six lobes (Viollet1875).Une maison renaissance de Bourges, avec les fenêtres à meneaux (Zola,
Œuvre, 1886, p. 294): . Il [le style gothique] agrandit excessivement les fenêtres, et les divise par des meneaux si minces que l'œil peut à peine croire à leur solidité.
Stendhal, Mém. touriste, t. 1, 1838, p. 60. − P. anal. ,,Montant intérieur d'une croisée`` (Chabat 1881). B. − ,,Moulure qui forme une décoration à jour plus ou moins compliquée dans un gâble, une balustrade ou un fronton`` (Chabat 1881). Prononc. et Orth.: [məno]. Att. ds Ac. dep. 1798. Au plur. des meneaux. Étymol. et Hist. 1. 1398 arch. mayneaulx «montant ou traverse de pierre qui divise la baie d'une croisée» (Comptes de la Chapelle du monastère des Célestins ds De Laborde, Notices des émaux, bijoux et objets divers, 2epart., 324); 1402 fenestre à meneau (Registre de la Cour des Comptes de Bourgogne ds Havard); p. ext. 1903 «chacune des barres transversales ou verticales d'une fenêtre» (Nouv. Lar. ill.); 2.1881 «moulure qui forme une décoration» (Chabat). Issu d'un *meienel ou *meieneau, dimin. de meien forme anc. de moyen* (cf.1409 fenestre à moyen ds Runk., p. 179), le meneau étant un montant qui divise la baie en deux. Fréq. abs. littér.: 33. Bbg. Weekley (E.). Engl. mullion, Fr. meneau. Mod. Lang. R. 1909, t.4, pp.396-397. |