| MELKITE, MELCHITE, subst. RELIG. Chrétien du Proche-Orient, catholique ou non, fidèle à la christologie du concile de Chalcédoine. Ancien évêque des melkites de Jérusalem, Mgr Capucci a été condamné en 1974 à douze ans de prison par Israël pour trafic d'armes (La Croix, 1eraoût 1981, p.7, col. 3).− Emploi adj. La vénérable liturgie byzantine que Vous célébrez, Monseigneur l'Exarque de l'Église melkite en France. Vous célébrez en l'honneur de saint Jean-Chrysostome, grand docteur de l'Orient (L'Œuvre d'Orient,1981, no625, p.239).Les nouvelles communautés catholiques (melchites, arméniennes, syriennes et même chaldéennes ou coptes) trouvent, auprès des Maronites du Liban, une terre d'accueil fraternel (L'Œuvre d'Orient,1981, no625, p.246). Prononc. et Orth.: [mεlkit]. Ac. 1878 et 1935: -chite; Littré: -chite; Rob.: -chite et -kite; Lar. Lang. fr.: -kite ou -chite. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.205: -kite. Docum. -kite est plus fréquent. Étymol. et Hist. 1679 Melchite (M. Nau, Voy. nouv. à la Terre Sainte, p.212); 1787 melkite (Volney, Voy. en Syrie et en Égypte, t.2, p.9). Nom donné par les monophysites aux chrétiens de Syrie qui adoptèrent les positions théologiques définies au concile de Chalcédoine, convoqué par l'empereur de Byzance Marcien en 451. Empr. au gr.
Μ
ε
λ
χ
ι
̃
τ
α
ι (Du Cange Graec.) ou au lat. Melchitae «id.» (1remoitié xviies. ds Du Cange), et ceux-ci adaptés du syriaque malkåyē
«royalistes (c'est-à-dire partisans de l'empereur Marcien)», dér. de malkå «roi» (NED). Cf. angl. Melchites (1619, ibid.). |