| * Dans l'article "-OS,, finale pop. et arg." -OS, finale pop. et arg. A. − [Finale d'adj. inv.; la base est un adj.] :
chicos. Chic. Après une petite promenade dans les Halles, il sonne à la porte blindée du Centre Ville, le resto chicos de la rue de la Grande Truanderie (Actuel,sept. 1981, no23, p.8). chouettos. Chouette (v. chouette2). De sentir son corps contre sa hanche, ça lui faisait un effet terrible (...). C'était chouettos comme sensation (Le Breton,Rififi,1953, p.83). débilos. Débile. Les parasites débilos, qui n'arrêtaient pas de tourner autour de la star (J. Lanzmann,La Baleine blanche,Paris, Laffont, 1982, p.18). minablos. Minable. Je suis trop nature, jeune con minablos pour intéresser qui que ce soit (A. Boudard,Le Corbillard de Jules,Paris, La Table Ronde, 1979, p.240). rouquinos. Rouquin, rouquine. C'est la plus gironde (...) zieutez (...) ses tifs rouquinos (Marcus,Arg. tel qu'on le parle,1947, p.6).Empl. subst. masc. sing. Rouquin, vin rouge. Il allait tout de même à la buvette quémander son coup de rouquinos (A. Boudard,Les Combattants du petit bonheur,Paris, La Table Ronde, 1977, p.122). rupinos. Rupin, rupine. Je pousse la lourde d'un coup d'épaule et j'entre dans un hall rupinos (San Antonio,Réglez-lui son compte!Paris, Fleuve Noir, 1981 [1949], p.193). sinistros. Sinistre. Ils habitent un F 3 dans une construction neuve vachement sinistros (San Antonio,On liquide et on s'en va,Paris, Fleuve Noir, 1981, p.17). tristos. Triste. Toutes n'étaient que des bungalows tristos et ringards, des baraques à deux pentes de toit (Demouzon,Bungalow,Paris, Flammarion, 1981, p.116). B. − [Suff. formateur d'adv.; la base est un adj.] :
rapidos. Rapidement. L'enquête (...) révéla assez rapidos que le coupable n'était autre qu'un certain Gilbert Messonier (San Antonio,Tout le plaisir est pour moi,Paris, Fleuve Noir, 1983 [1959], p.20). tranquillos. Tranquillement. Bon, ça démarre (...). Allons-y tranquillos (San Antonio,L'Année de la moule,Paris, Fleuve Noir, 1982, p.163). C. − [Suff. formateur de subst.; la base est un subst. parfois tronqué] :
Vitalité. Ce suff. qui semble vivant surtout dep. le mil. du xxes. (mais rupinos est att. dep. 1878) est assez productif de nos jours, surtout dans la formation d'adj. et d'adv. Il est une var. du suff. -o, dans laquelle le -s toujours prononcé a été considéré comme ,,une prononciation de bonne humeur, une sorte de caricature plaisante`` (M. Prigniel ds Fr. mod. 1966 t.34, p.61). Prononc.: [-o:s]. Bbg. Quem. DDL t.23 (comp.).béguinos, subst. masc.Béguin (v. béguin3). Béguinos. Amour léger (Carabelli,[Lang. pop.], s.d.). burinos, subst. masc.Burin. À coups de (...) burinos, de cisaille, de lime chatouilleuse, de gouge caressante, il cisela la statue la plus merveilleuse (P. Devaux,Les Dieux verts,Paris, éd. de la Nouv. Crit., 1943, p.171). matos, subst. masc.Matériel (de musique). Des ,,musicos`` sont venus avec leur ``matos`` (Le Nouvel Observateur,4 déc. 1982, p.40 ds Quem. DDL t.23). Rem. Le suff. -os alterne parfois avec -o, ainsi ,,rapido/rapidos (...), sinistro/sinistros`` (Méd. Lang., 9 févr. 1981, p.14) et chouettos (v. supra)/chouetto: Et moi j'trouv' ça rud'ment chouetto (Bruant 1901, p.50). |