| MATINES, subst. fém. plur. LITURG. CATH. ,,Première partie de l'office divin qui se dit au point du jour, voire au milieu de la nuit`` (Lep. 1948). Aller à matines; chanter matines; sonner (les) matines. Chaque nuit (...) l'on descendait chanter matines dans la crypte, alors que les offices du jour se célébraient, au contraire, en haut, dans l'église (Huysmans,Oblat,t.1, 1903, p.282).En négligeant les matines, les laudes, les petites heures (prime, tierce, sexte et none), qui du reste ont certains points communs avec les vêpres pour l'ordonnance générale, nous trouvons dans le cadre liturgique paroissial: la messe chantée (grand'messe); les vêpres et les complies; les bénédictions; les processions du saint sacrement; seule la langue latine (et la langue grecque pour quelques rares passages) y est admise (Potiron,Mus. église,1945, p.9).Rem. L'emploi au sing. de ce mot est rare: Sous le ciel noir, j'entends les fruits tomber, Faustine, Temps n'est plus ni printemps de te chanter matine (Toulet, Contrerimes, 1920, p.146). Prononc. et Orth.: [matin]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1100 «première partie de l'office catholique se disant ordinairement à la première heure du jour après minuit» (Roland, éd. J. Bédier, 164); 2. 1392 «livre d'heures contenant les prières du matin et surtout l'office de la Vierge» (J.J. 142, p.256 ds La Curne); 3. 1752 «livre dans lequel on commence à apprendre à lire aux enfants» (Trév.). Du lat. eccl. matutinae, fém. plur. subst. de l'adj. lat. class. matutinus «du matin» (v. Blaise Lat. chrét., s.v. matutina 2; et TLL s.v. matutina2, 507). Fréq. abs. littér.: 94. Bbg. Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1933, t.45, pp.152-153. |