| ![]() ![]() ![]() ![]() MATHESIS, subst. fém. Rare. ,,Science universelle de la mesure et de l'ordre`` (M. Foucault, Les Mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966, p.70): . ... le rapport de toute connaissance à la mathesis se donne comme la possibilité d'établir entre les choses, même non mesurables, une succession ordonnée. En ce sens l'analyse va prendre très vite valeur de méthode universelle (...). Mais d'autre part ce rapport à la mathesis comme science générale de l'ordre ne signifie pas une absorption du savoir dans les mathématiques, ni le fondement en elles de toute connaissance possible; au contraire, en corrélation avec la recherche d'une mathesis, on voit apparaître un certain nombre de domaines empiriques qui jusqu'à présent n'avaient été ni formés ni définis (...). Ainsi sont apparues la grammaire générale, l'histoire naturelle, l'analyse des richesses, sciences de l'ordre dans le domaine des mots, des êtres et des besoins...
M. Foucault, Les Mots et les choses, Paris, Gallimard,1966, p.71. Prononc.: [matezis]. Étymol. et Hist. 1966 (M. Foucault, loc. cit.). Empr. au gr.
μ
α
́
θ
η
σ
ι
ς «action d'apprendre, de s'instruire» d'où «connaissance, science»; cf. le m. fr. mathesie (ca 1380, Jean Lefevre, Trad. La Vieille, 184 ds T.-L.) «science des nombres», empr. au lat. tardif mathesis «science astrologique» et «science des nombres», lui-même empr. au grec. |