Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
MATER3, verbe trans.
Argot
A. − Voir ou regarder attentivement ou épier. [Le petit pantalon en dentelle de la fille] planquait pas grand'chose (...). On pouvait mater au travers (Le Breton, Rififi, 1953, 51).La sensation d'être maté par plusieurs paires d'yeux (Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p.205).
B. − Regarder avec concupiscence. Deux belles blondes leur passent devant le nez, et ils n'ont pas le droit de mater plus haut que le genou (Queneau, Pierrot, 1942, p.115).
En partic. Observer des ébats sexuels.:
. Mis à part le gars qui se gaffe tout seul en train de tringler sa dame, il y avait deux autres catégories de couples un peu plus exigeants: 1) Ceux qui voulaient mater et qui se planquaient derrière la glace. 2) Ceux qui désiraient qu'on les mate et qui s'installaient dans la chambre au miroir. M. Rolland, La Rouquine, 1976, pp.96-97 ds Cellard-Rey 1980.
REM.
Mate, subst. fém.[Dans l'expr. jeton de mate] Tableau érotique dont l'acteur/ les acteurs est/ sont volontaire/s ou non. Prendre un jeton de mate. À loilpé [à poil] sous son truc transparent qu'elle était, la lamedé [la dame] à Mario. Ça valait le jus. Mais les hommes baissèrent la tête. Des bourgeois, eux, se seraient pas grattés pour prendre un jeton de mate (Le Breton, Rififi,1953, p.65, ds Cellard-Rey 1980, s.v. jeton).
Prononc.: [mate]. Étymol. et Hist. 1897 (s. réf. ds Chautard, Vie étrange arg., p.304). Orig. incertaine. Peut-être dér. de mata dans l'expr. du fr. d'Afrique du Nord faire la mata «faire le guet», ou simplement mata! exclamation utilisée par celui qui fait le guet pour donner l'alerte; empr. à l'esp. mata «buisson» (cf. Lanly, pp.130-131). Évolution sém. probable: «buisson M lieu où l'on se cache pour faire le guet M guet». Cf. les expr. esp. saltar de la mata «se faire connaître (en parlant de quelqu'un qui était caché)», a salto de mata «en fuyant et se cachant», andar a salto de mata «être sur le qui-vive».
DÉR.
Mateur2, subst. masc.Voyeur occasionnel ou systématique ou client d'établissements spécialisés. Ses jupes lui couvrent la tête, et coup heureux, elle a dû paumer son bénard; et le mateur n'en démord plus (Simonin, J. Bazin, Voilà taxi!1935, p.144).En prenant du carat, Jo était devenu mateur. Y quittait plus les taules spécialisées (Le Breton1960).[matoe:ʀ]. 1reattest. 1935 (Simonin, J. Bazin, loc. cit.); de mater3, suff. -eur2*.
STAT. − Mater1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 221. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 193, b) 268; xxes.: a) 416, b) 374.