| ![]() ![]() ![]() ![]() MASQUAGE, subst. masc. Action, fait de masquer, de dissimuler et parfois de déformer quelque chose. L'effet de masquage des clivages sociaux qu'il produit [l'emploi de on dans un discours] se trouve être un effet discursif produit aussi à d'autres niveaux (B. Gardin, Discours patronal et discours syndicalds Langages, Paris, 1976, no41, p.36).− Spécialement ♦ INFORM. ,,Action de fabriquer un masque pour filtrer un mot ou un groupe de mots, en isoler ou éliminer certaines parties`` (Le Garff 1975). ♦ PSYCHOL-PHYSIOL. ,,Diminution de l'intensité ou modification de la qualité de la perception d'un stimulus par l'action simultanée d'un autre`` (afnor, févr. 1976, p.5 ds Clé Mots). Les faits de masquage d'un son par un autre donnent aussi des renseignements sur les étalements (...) [des] sons (Piéron, Sensation, 1945, p.181). ♦ SOCIO-LING. Procédé consistant pour un locuteur à éliminer de son discours les formes lexicales, rhétoriques ou phraséologiques susceptibles de révéler son appartenance à un groupe socio-politique. Par le masquage, le locuteur fait disparaître de son discours les unités qui le désignent comme d'un groupe (J.-B. Marcellesi, B. Gardin, Introd. à la socio-ling., Paris, Larousse, 1974, p.214). ♦ TECHNOL. Procédé consistant à soustraire quelque chose à l'action de quelque chose au moyen d'un masque. Le principe du masquage photographique consiste à affaiblir localement les densités des négatifs ou des positifs (...), en interposant sur le passage des rayons lumineux un «masque», c'est-à-dire un positif ou un négatif «léger» (...) du même sujet (G.Martin, L'Impr., Paris, P.U.F., 1963, p.94). Prononc.: [maska:ʒ]. Étymol. et Hist. 1945 «action de masquer», ici, les sons (Piéron, loc. cit.). Dér. de masquer*; suff. -age*. |