| MARTELLIÈRE, subst. fém. Région. (Midi). Ouvrage de pierre où s'adapte une vanne permettant de contrôler le débit d'eau dans un canal d'irrigation; p. méton., la vanne elle-même. C'est le beau-père. Ça lui a pris l'autre nuit en arrosant le pré. Je l'avais mis au bout pour m'avertir quand l'eau arriverait; moi, je surveillais la martelière (Giono, Colline, 1929, p.22).− En partic. Vanne permettant de contrôler la circulation de l'eau entre les bassins d'une saline. Une table enjavelée doit avoir toujours ses martellières ouvertes, et réciproquement, une table dont la récolte a été enlevée doit avoir ses martellières fermées pour ne pas encombrer l'égout avec ses eaux douces (Stocker, Sel, 1949, p.27). Prononc. et Orth.: [maʀtεljε:ʀ], [-te-]. On trouve aussi -elière [-əljε:ʀ], ex. Giono, loc. cit.; v. aussi A. Daudet, Sapho, 1884, p.140. Étymol. et Hist. 1600 (O. de Serres, 120 ds Littré). Empr. au prov. marteliera (xives., Le Musée, 1876-77, 229b ds Levy; 1467 martilhera ds Pansier), dér. de l'a. prov. martel, v. marteau. |