| MARTELEUR, subst. masc. A. − ARTIS. Artisan qui façonne des objets en martelant le métal. Marteleur de cuivre. Il m'entretenait d'un de ses amis, d'un simple forgeron, devenu le marteleur artiste du fer et qui fabrique à l'heure présente des feux en fer forgé représentant un rosier (Goncourt, Journal, 1887, p.722). B. − MÉTALL. Celui qui a la charge du marteau dans une forge. En appos. Quatre boules ou «loupes» spongieuses, qu'il [le puddleur] livrait, une à une, aux aides marteleurs (Verne, 500 millions, 1879, p.74). C. − SYLVIC. Forestier qui opère le martelage. Le marteleur poinçonne les arbres qui seront exploités (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p.119). Rem. Emploi, chez Berlioz, en parlant d'un pianiste qui enfonce les touches du clavier avec force: Il n'est (...) si lourd marteleur d'ivoire (...) qui ne prétende arriver à l'aisance et à la renommée (Souv. voy., 1869, p.206). REM. Martelier, subst. masc.,synon. (supra A et B).Les marteliers et tailleurs de pierre, qui prétendent tenir droit d'exemption, «ainsi qu'ils l'ont ouï de père en fils», de Charles Martel en personne, justifient leur requête, contre toute évidence historique, par un calembour un peu gros sur le nom de «Martel» (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p.260). Prononc. et Orth.: [maʀtəloe:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1377 «ouvrier qui travaille au marteau» (N. Oresme, Le Livre du ciel et du monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, p.470); 2. 1743 (Trév.: Marteleur. Dans une forge, c'est celui qui est chargé de faire travailler le marteau, et de faire les barres de fer). Dér. de marteler*; suff. -eur2*. |