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MARINE1, subst. fém.
A. − Vx. Mer. On trouve sur ses côtes une multitude prodigieuse d'oiseaux de marine (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 211).Une forte odeur de marine (Chateaubr., Itinér. Paris Jérus., t. 2, 1811, p. 158).
PEINT. Peinture dont le sujet est la mer. Romel, concierge et savetier de son état, avait peint dans sa jeunesse des marines (Huysmans, Marthe, 1876, p. 53).
P. méton. Genre pictural constitué par ces tableaux. Léon de Lora, le plus grand peintre de paysage et de marine existant, qui gardait sur tous ses rivaux l'avantage de ne jamais se trouver au-dessous de ses débuts (Balzac, Cous. Bette, 1846, p.370).
B. −
1. Ce qui se rapporte à l'art de la navigation sur mer. Atlas, boussole, carte, chronomètre, compas, instruments, pavillon, sextant, signal, sonde de marine. Les officines de Paris (...) sont devenues des bazars de siège: on y voit des revolvers, des lorgnettes de marine, des couteaux (Goncourt, Journal, 1870, p. 666).
2. Ensemble de la flotte d'un même pays et, p. méton., personnel qui en assure le service. Marine anglaise, française. On est parvenu à démontrer qu'un grand peuple ne peut se passer de colonies, parce qu'il n'est point de grande nation sans marine et sans richesses coloniales (Baudry des Loz., Voy. Louisiane, 1802, p. 147).
DÉFENSE. Marine nationale. [En France] Ensemble des forces destinées à la guerre sur mer. Un comte jadis célèbre et dont la famille avait donné (...) des amiraux à notre marine nationale (Fargue, Piéton Paris, 1939, p. 247).
Fam. Gens de mer. La porte tout à coup s'ouvrit (...) Et le pêcheur, traînant son filet ruisselant, Joyeux, parut au seuil, et dit: C'est la marine! (Hugo, Légende, t. 2, 1859, p. 775).
En partic.
Ensemble des navires d'une même catégorie ou de même destination et, p. méton., personnel qui assure le service à bord. Marine de commerce, de pêche, de plaisance; marine de guerre; marine militaire. La marine marchande de France n'est point ce qu'elle doit être (...). Peut-être faut-il s'en prendre au caractère national, qui se trouve moins apte à ce genre d'industrie (Say, Écon. pol., 1832, p. 232).La marine à vapeur peut produire son effet à l'aide de beaucoup moins de marins (vrais gens de mer) que la marine à voile (Tocqueville, Corresp.[avec Reeve], 1844, p. 76).
La marine. Marine de guerre et, p. méton., hommes qui servent à bord. Aspirant, chirurgien, lieutenant, officier, sous-officier, chef d'état-major de la marine; entrer, servir, être dans la marine; batterie, pièce de marine; infanterie de marine. C'est un avantage pour les Anglais que leur force consiste plutôt dans la marine que dans les troupes de terre (Staël, Consid. Révol. fr., t. 2, 1817, p. 344).Philippe le Bel (...) eut le premier cette idée que, pour combattre l'Angleterre, c'était sur mer qu'il fallait l'atteindre. La France commençait à avoir une marine (Bainville, Hist. Fr.,t. 1, 1924, p. 78):
. Le 18 juin, anniversaire de mon appel de 1940, ce comité (...) appelait la population à manifester en masse, ce qui eut lieu le 24 juin. Cinq jours après, le commandant Tourtet et son bataillon se joignaient au mouvement. L'effervescence gagnait la marine. De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p. 130.
3. P. méton. Ensemble des services et administrations qui régissent l'activité maritime de guerre ou de commerce. Bureau, ministère de la marine; département de la marine. Colbert, disciple de Richelieu, formé par Mazarin, désigné par lui au Roi, eut la besogne de plusieurs des plus gros ministères, les finances, la marine, le commerce (Bainville, Hist. Fr.,t. 1, 1924, p. 234).L'amiral Muselier m'a demandé d'accepter sa démission de commissaire national à la Marine et de lui confier un commandement éventuel d'opérations combinées (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p.656).
4. P. anal. [Avec ell. de la prép.] Bleu marine et, p. ell., marine. Bleu foncé semblable à celui des uniformes des marins. La cour était pleine de petites filles qui s'amusaient. Elles portaient toutes un uniforme bleu marine d'allure presque monacale (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 51).
Prononc. et Orth.: [maʀin]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1140 «mer» (Geoffroy Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 5452); b) ca 1140 «côte, bord de la mer» (Id., ibid., 1476); 2. a) début xives. «eau de mer» (Ovide moralisé, éd. C. de Boer, XV, 1343); d'où b) 1694 (Ac.: Il signifie aussi, Le goust, la senteur de la mer. Cela sent la marine. cela a un goust de marine); 3. 1699 «tableau représentant la mer» (Roger de Piles, Idée du peintre parfait, p. 28 ds Brunot t. 6, p. 716, note 5); cf. en 1621 Marine «la mer représentée sur un tableau» (René François, Essay des Merveilles de Nature, p. 399, ibid., p. 689, note 6). B. 1. 1559 «domaine de la mer», prob. «art de la navigation» (Amyot, Thésée, 20 ds Littré); 1690 (Fur.: science de la navigation ou l'art de naviguer); 2. 1616 «ensemble du personnel et du matériel constituant la puissance navale d'un pays» (D'Aubigné, Histoire Universelle, X, chap. XI, éd. A. de Ruble, t. 6, p. 233); 1694 (Ac.: Officier de la marine, Officier de marine. Intendant de la marine. le Conseil de la marine. les Ordonnances de la marine. la marine de Ponant. la marine de Levant); 1765 marine marchande (Encyclop. t. 10, p. 125); 1771 marine militaire (Trév.); 3. 1811 «administration chargée du domaine maritime» (Chateaubr., Mém. et lettres, p. 204); 4. 1874 bleu marine (Mallarmé, Dern. mode, p.715). Fém. substantivé de marin1*, l'adj. lat. marinus, -a, -um étant déjà employé au sens de «eau de mer» dans la loc. aqua marina et «bord de mer, côte» dans la loc. loca marina (cf. TLL s.v. 386, 21 et 398, 14). Bbg. Quem. DDL t. 16.