| MARAUDEUR, -EUSE, subst. et adj. (Personne) qui maraude. − Subst. On voyait à la suite des armées moins ou plus de maraudeurs selon que le chef était plus ou moins sévère (Hugo,Misér., t. 1, 1862, p. 429).Elles allaient à grands pas, comme des maraudeuses, à travers la plaine (Maupass.,Contes et nouv., t. 2, Pierrot, 1882, p. 350).Il faisait garder son clos uniquement pour qu'un maraudeur n'y vînt pas braconner (Vogüé,Morts, 1899, p. 134).V. affilé ex. 5. − Adj. ou en appos. Enfant, soldat maraudeur. Les Hopi cherchaient à se garantir de leurs voisins maraudeurs en bâtissant leurs hameaux sur des éminences abruptes (Lowie,Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 249).Un tel menteur, noir, chétif, peureux comme un lièvre et maraudeur en plus (Guèvremont,Survenant, 1945, p. 259). ♦ P. anal. Certaines métairies, l'hiver, ne voyaient sortir de la brume que les bêtes maraudeuses, en quête d'une volaille égarée (Pesquidoux,Livre raison, 1925, p. 107).Un taxi maraudeur (Duhamel,Cécile, 1938, p. 253). Prononc. et Orth.: [maʀ
οdoe:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. Subst. a) 1679 «celui qui se livre à la maraude» (Miege, A Dictionary of barbarous French d'apr. Brunot t. 4, p. 488); b) 1862 «cocher qui maraude» (About, Nez notaire, p. 52); 2. en parlant des animaux a) 1858 subst. (Gautier, Rom. momie, p. 267); b) 1913 adj. bêtes maraudeuses (Pesquidoux, Chez nous, p. 130). Dér. de marauder*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 110. |