| MALOBATHRE, subst. masc. BOT. Arbre exotique, répandu en Syrie et aux Indes, dont les feuilles et les racines sont utilisées en médecine. Cette racine en paquets est le malobathre (...) que les peuples jaunes ont coutume de mâcher pour se rafraîchir la bouche (Flaub., Tentation,1849, p. 389).− P. méton. Parfum que l'on tire de cet arbre. Le chef-des-odeurs offrit au suffète, sur une cuiller d'électrum, un peu de malobathre à goûter (Flaub., Salammbô,t. 1, 1863, p. 148). Prononc. et Orth. : [malɔbatʀ
̭]. Boiste 1823 : malabâtre; Guérin 1892 : malobathre ou malabathre; Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Quillet 1965 : malabathrum. Étymol. et Hist. a) 1562 malobathrum « essence, huile provenant de l'arbre du même nom » (A. du Pinet, Histoire du Monde, t. 2, p. 242); 1611 malobatre (Cotgr.); b) 1572 malabatrum « feuille de l'arbre du même nom » (A. du Pinet, Les Commentaires de M. P. A. Matthioli, p. 12); 1849 malobathre (Flaub., loc. cit.). Empr. au lat. malobathrum, altération de malabathrum, lui-même empr. au gr. μ
α
λ
α
́
β
α
θ
ρ
ο
ν, lequel est issu, avec déglutination de la 1resyll., assimilée à l'article (τ
α
μ
α
λ
α
β
α
θ
ρ
α = τ
α
̀
μ
α
λ
α
́
β
α
θ
ρ
α) du sanscrit tamālapattra « feuille de l'arbre tamalā-». FEW t. 6, 1, p. 78b. Bbg. Vidos (B.E.). Contribution à l'ét. du lex. fr. : luzien; malabatre... Fr. mod. 1940, t. 8, pp. 249-250. |