| MALLARMÉEN, -ENNE, adj. Qui se rapporte à Mallarmé et souvent au caractère ésotérique de sa poésie. Poète mallarméen. Valéry, reprenant la phrase même qu'il avait écrite dans sa préface, nous a dit qu'à l'époque héroïque du symbolisme mallarméen on avait été tout près de fonder une religion (Du Bos, Journal,1922, p. 107).Vigny est le romantique dont la poésie présage le mieux la poésie mallarméenne (Thibaudet, Réflex. litt.,1936, p. 30).− Emploi subst. Il y a là évidemment, par rapport aux mallarméens, un pas de plus, et très grand, pour jeter l'intellectualisme hors de la poésie (Benda.Fr. byz.,1945, p. 125). REM. 1. Mallarm(é)isme,(Mallarmisme, Mallarméisme) subst. masc.Caractéristique du style mallarméen. Le point où il faut s'arrêter, voilà le difficile, sous peine de tomber dans le mallarmisme (Goncourt, Journal,1876, p. 1109). 2. Mallarmiste, subst. masc.Poète d'inspiration mallarméenne. On commence à parodier ces grotesques Mallarmistes et ces insupportables Verlainiens qui ravagent la rive gauche (E. Goudeau, inL'Écho de Paris,19 mai, in N. Richard, À l'aube du symbolisme, 1885, 181 (Nizet) ds Quem. DDL t. 15). Prononc. : [malaʀmeε
̃], fém. [-εn]. Étymol. et Hist. 1885 adj. (F. Fénéon,
Œuvres, 234 ds Quem. DDL t. 21). Du nom du poète fr. Mallarmé [1842-1898]; suff. -éen (-ien*). Cf. 1876 mallarmisme (Goncourt, loc. cit.) et 1885 mallarmiste (E. Goudeau, loc. cit.). Fréq. abs. littér. : 32. Bbg. Quem. DDL t. 21. |