| ![]() ![]() ![]() ![]() MALINES, subst. fém. Dentelle très fine primitivement fabriquée à Malines, ville de Flandre. Esther avait fixé par une épingle, sur ses magnifiques cheveux, un bonnet de malines, dit à la folle, près de tomber et qui ne tombait pas, mais lui donnait l'air d'être en désordre et mal peignée, quoique l'on vît parfaitement les raies blanches de sa petite tête entre les sillons des cheveux (Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 249).Voilà une petite chambre à coucher, un lit de bois noir, des rideaux de soie bleue et, jetés dans toute la chambre, des dentelles, des volants d'Angleterre, des garnitures de malines, des mouchoirs de Valenciennes, tout le travail de patience d'une araignée au bagne (Goncourt, Journal,1858, p. 455).Le comptoir débordait, elle plongeait les mains dans ce flot montant de guipures, de malines, de valenciennes, de chantilly (Zola, Bonh. dames,1883, p. 493).Prononc. et Orth. : [malin]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1752 « dentelle de prix » (Trév.). Du nom de la ville de Malines en Belgique, célèbre pour ses dentelles et ses tissus : ainsi draps de Malines, 1296 ds Höfler 1967, p. 9; cf. aussi les formes mel(l)inas en a. dauph. (1429), a. esp. et a. aragonnais (cf. FEW t. 6, 1, p. 109a). Fréq. abs. littér. : 18. |