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MALENTENDU, -UE, adj. et subst. masc.
I. − Adj., vx. Qui témoigne d'une divergence d'appréciation; qui ne convient pas. L'intensité de mes souffrances pour de petits sujets, et l'emploi toujours malentendu et aveugle de mes forces morales (M. de Guérin,Journal,1835, p. 239).Politesse malentendue (Fromentin,Été Sahara,1857, p. 244):
1. Schiller, pour se rapprocher du goût de son siècle, avait cru devoir diviser le choeur en deux moitiés, dont chacune était composée des partisans des deux héros (...). Il avait, par ce ménagement malentendu, dépouillé le choeur de l'impartialité qui donne à ses paroles du poids et de la solennité. Constant, Wallstein,1809, p. XXII.
II. − Subst. masc .
A. − Divergence d'interprétation sur la signification de propos ou d'actes entraînant un désaccord. Dissiper un malentendu; (pour) éviter tout malentendu; malentendu qui sépare deux personnes, qui se glisse entre deux personnes; c'est un malentendu; il y a (un) malentendu (entre deux personnes). Quel malentendu incroyable! Et moi qui avais compris le contraire! Mais enfin, comment ne vous êtes-vous pas expliquée? (Montherl.,Pitié femmes,1936, p. 1113):
2. ... il y a, fatalement, à la base de tout amour passionné, un malentendu, une illusion généreuse, une erreur de jugement: une conception fausse qu'on s'est faite l'un de l'autre... Martin du G.,Thib.,Épil., 1940, p. 839.
B. − Désaccord entraîné par une telle divergence. Le malentendu, l'hostilité de l'artiste et de la société ne sont pas niables (Thibaudet,Réflex. litt., 1936, p. 70).C'est la tricherie d'amour qui fera naître les malentendus les plus graves, les plus durables, et les rancunes les plus véhémentes (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 163):
3. Le désaccord n'avait fait que grandir, aggravé par un de ces singuliers malentendus de la chair qui glacent les plus ardents: il adorait sa femme, elle était d'une sensualité de blonde gourmande, et déjà ils couchaient à part, mal à l'aise, tout de suite blessés. Zola,Germinal,1885, p. 1305.
Prononc. et Orth.: [malɑ ̃tɑ ̃dy]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1558 «divergence d'interprétation sur des paroles et des actes, qui empêche l'accord» (Pap. de Granvelle, iv, 369 ds Barb. Misc. 17, 1936-38, t. 4, p. 316); d'où 1600 «mésentente qui résulte de ce manque d'accord» (Lettre de Henri IV in Laffleur de Kermaingnant, Mission de J. de Thumery, pièces justif., 156, ibid.). Comp. de mal* adv. et de entendu, part. passé adj. de entendre*; dès 1507, comme adj. au sens de «mal intentionné» (Le résolu en mariage, 187 ds J. Le Fèvre, Lamentations de Matheolus, éd. A. G. Van Hamel, t. 2, Appendice, p. 134). Fréq. abs. littér.: 772. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 219, b) 412; xxes.: a) 1067, b) 2233. Bbg. Mack. t. 2 1939, p.198, 285.