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MALAIS, -AISE, adj. et subst.
A. −
1. Adj. et subst. (Celui, celle) qui vit en Malaisie, qui en est originaire. Monde, peuple malais; conteur, domestique, équipage, peintre malais. Nous sommes ici dans une partie du Pacifique souvent fréquentée par les pirates malais (Verne,Île myst., 1874, p. 143).Certains Pygmées (...) se livrent au commerce avec les Malais et troquent des produits de la jungle contre du riz, du sel, des perles, du tabac (Page, Dern. peuples primit., 1941, p. 25).
2. Adj. Qui est propre aux Malais, à la Malaisie; qui leur appartient. État malais; kriss malais; flore, littérature malaise. Une espèce de pirogue d'une excessive légèreté, fabriquée à Marseille d'après un modèle malais (Balzac,Langeais,1834, p. 344).Les grands fonds de l'archipel malais (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 422):
. Il nous fallut traverser des quartiers chinois (...); puis des faubourgs malais, indiens, où toute sorte de figures d'Asie nous regardaient passer avec des yeux étonnés. Loti, Pêch. Isl., 1886, p. 157.
B. − LINGUISTIQUE
1. Subst. masc. sing. Langue de la péninsule de Malacca, parlée sur les côtes des îles indonésiennes et devenue langue commerciale du Sud-Est asiatique. Il avait un ami, Deval, élève, pour le malais, de l'École des langues orientales (A. France, Mannequin, 1897, p. 14).V. dériver1B 1 a Voy. La Pérouse.
2. Adj. Qui concerne cette langue, qui lui appartient. Mots malais (Cuisinier, Danse sacrée, 1951, p. 114).
REM. 1.
-malais, élém. de compos.a)
Deutéro-malais, -aise, adj. et subst.(Qui concerne une) personne appartenant au groupe de peuples indonésiens des côtes de la Malaisie et de Java, résultant de la fusion d'Indonésiens primitifs et d'un élément mongol méridional (d'apr. Lar. encyclop.). L'Asie du Sud-Est est peuplée, en majeure partie, de populations brunes ayant gardé un type assez net. La plupart parlent des langues «malayo-polynésiennes», très différentes d'ailleurs: ainsi les Dayak de Bornéo, les Batak de Sumatra, les Igorots des Philippines, peuples qui n'ont subi ni l'influence indienne, ni celle de l'Islam; on les appelle Proto-Malais par opposition aux Deutéro-Malais, Malais au sens strict (Javanais, Soundanais, Balinais, Achinais, Talagog, Cebuyans, etc.) indianisés puis islamisés (Encyclop. univ.t. 21968, p. 588).
b)
Proto-malais, -aise, adj. et subst.(Qui concerne une) personne appartenant au groupe des peuples de l'intérieur des archipels indonésiens, caractérisés par leur petite taille, la couleur brune de leur peau et leurs cheveux noirs (d'apr. Lar. encyclop.). V. supra ex. de Encyclop. univ.
2.
Malayo-, élém. de compos. représentant malais.
Malayo-polynésien, -ienne, adj.a) Famille malayo-polynésienne. Groupe ethnique auquel appartiennent les Malais et la plupart des Polynésiens. (Ds Lar. 19eSuppl. 1890-Nouv. Lar. ill., Quillet 1965). b) Langues malayo-polynésiennes. Famille de langues agglutinantes parlées dans la zone s'étendant de Madagascar à l'ouest, à Hawaï et à l'île de Pâques à l'est, en passant par la péninsule et l'archipel malais et incluant la plupart des langues du Pacifique à l'exception des langues australiennes, papoues et négritos. (Dict. xxes.). Synon. langues austronésiennes.La phonologie, la morphologie − et les lieux d'emploi − distinguent deux groupes dans la famille malayo-polynésienne: l'indonésien et le polynésien, dérivé d'une langue disparue proche du premier groupe (Lang. Monde1952, p. 649).
Prononc. et Orth.: [malε], fém. [-ε:z]. Ac. 1798-1878, Littré: malai, fém. -aie ,,plusieurs écrivent malais``; Rob., Lar. Lang. fr.: malais, -aise. Étymol. et Hist. 1714 ling. ([Saint-Hyacinthe], Le Chef-d'oeuvre d'un inconnu, A Monsieur... [Jean Masson], Lausanne, Bousquet ds Quem. DDL t. 15). Issu du mot malāyu de la lang. de la région de la péninsule de Malacca, prob. par l'intermédiaire de l'angl. Malay att. dep. 1598 comme terme désignant les habitants de cette région et leur langue (cf. NED). Fréq. abs. littér.: 96. Bbg. Quem. DDL. t.15.