| MALAGUEÑA, subst. fém. MUS. Chant populaire andalou, originaire de la province de Malaga, qui comporte des couplets de quatre vers octosyllabes, sur un rythme ternaire d'un mouvement assez vif; danse sur cet air (d'apr. Mus. 1976). Chanteur de malaguenas; répertoire de malaguenas. Ce que l'on entend le plus à Tolède, ce sont des chansons de Malaguenas, quatre vers sur une idée très compliquée, que les plus simples comprennent aisément. Cela vient d'Andalousie et se chante avec une inflexion de mélancolie, à la manière du muezzin sur un minaret (Barrès, Greco, 1911, p. 83).Les deux ravissantes jeunes filles de la maison, MllesCarmen et Lola, chantaient des flamengos et des malaguenas qui nous plongeaient dans l'extase (L. Daudet, Idées esthét., 1939, p. 285).Un guitariste aveugle et un joueur de banduria [variété de cistre] (...) mènent les seguedillas et les malaguenas avec une passion qui les incorpore à leur instrument. (...) les filles évoluent, reins cambrés, bras ondulants, dans le frémissement des castagnettes et le battement des hauts talons (T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p. 113).Prononc. et Orth.: [malageɳa]. Lar. encyclop., Lexis 1975, Mus. 1976: -n-. L. Daudet, loc. cit., -gueña. Plur. des malaguenas. Étymol. et Hist. 1902 air de malaguena (Toulet, Mar. Don Quichotte, p. 128). Mot esp. de même sens (attesté en outre en 1883 à travers un texte angl. où figure une énumération de danses espagnoles, cf. NED Suppl.2), fém. subst. de l'adj. malagueno, -na «natif de Malaga; qui appartient, qui est relatif à la ville de Malaga et à ses habitants» (v. Al.). |