| MALADRERIE, subst. fém. Vx. Hôpital pour lépreux. Synon. léproserie.Les maladries ou léproseries de Saint-Lazare, semblent avoir été en Orient les premières maisons de refuges. On y recevoit ces lépreux qui, renoncés de leurs proches, languissoient auparavant dans les rues et les carrefours des cités (Chateaubr.,Génie, t. 2, 1803, p. 505).Chaque matin (...) roulait sur ses gonds la porte de la maladrerie, et les lépreux, semblables aux antiques anachorètes, s'enfonçaient tout le jour parmi le désert (Bertrand,Gaspard,1841, p. 157).− P. ext., péj. Hospice, hôpital. Nous rencontrâmes aussi des maladreries toutes délabrées, pour mettre les pauvres gens en train de mourir (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 53).Des vocables de bas bordels et de maladreries vénériennes (Goncourt,Journal,1892, p. 210). Prononc. et Orth.: [maladʀ
əri]. Ac. 1694: -derie, dep. 1718: -drerie. Maladries (supra ex.): à rapprocher de maladerie (infra étymol. et hist.) avec chute de [ə] intérieur. Étymol. et Hist. Ca 1175 maladerie «hôpital pour lépreux» (Benoît de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 44308); 1572 maladrerie «infirmerie» (Les Mots fr. selon l'ordre des lettres ainsi qu'il les faut escrire, tournez en lat., ap. Chesneau, Paris). Dér. de malade*; suff. -erie* avec infl. de ladre*/ladrerie*. Fréq. abs. littér.: 17. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 195. |