| MAKILA, MAQUILA, subst. masc. Canne ferrée, en usage dans le Pays basque, dont la poignée mobile recouvre une pointe acérée. Ces gueuses se sont mises toutes contre moi, parce que je leur ai dit que tous leurs jacques de Séville, avec leurs couteaux ne feraient pas peur à un gars de chez nous avec son béret bleu et son maquila (Mérimée, Carmen, 1847, p. 35).Le prix du concours était sans doute peu de chose, une ceinture, un béret, un makila − le bâton du pays − quelque argent peut-être (Coppée, Critique en vac., 1892, p. 342).Prononc. et Orth.: [makila]. -kila ou -quila (Lar. 20e-Lar. Lang. fr.), -kila, -khila, -quila (Leloir 1961). Étymol. et Hist. 1847 maquila (Mérimée, loc. cit.); 1925 makhila (Jammes, Robinsons, p. 82); 1892 makila (Coppée, loc. cit.). Empr. au basque makhila, makila «bâton» (P. Lhande, Dict. basque-fr.), lui-même du lat. bacillum «baguette» (Schuchardt ds Z. rom. Philol. t. 28, p. 100) ou baculum «bâton» (REW3no874). |