| * Dans l'article "MACHINISTE,, subst. masc." MACHINISTE, subst. masc. A. − 1. Vx. Inventeur de machines. (Dict. xixeet xxes.). Jamais le plus ingénieux machiniste ne remplacera par un automate, par un système d'engins et de rouages, le chien du chasseur (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 327). 2. a) Personne qui conduit une machine, qui pilote un véhicule de transport en commun. Synon. conducteur.Si le machiniste [d'une machine d'extraction] n'a pas la précaution de mettre en raide doucement avant d'enlever en vitesse, il détermine un choc violent appelé coup de fouet (Haton de La Goupillière, Exploitation mines, 1905, p.186).Taillandier, un machiniste de quinze ans de pratique, vit à l'allure de la gare que ça n'allait pas (Hamp, Marée, 1908, p. 49). b) Personne qui s'occupe des machines d'un navire. La mer nous enfermait dans ce cirque boulonné. Les machinistes eux-mêmes étaient au courant (Céline, Voyage, 1932, p. 148). B. − ,,Employé du théâtre qui procède à la mise en place (manuelle ou mécanique) et au démontage du décor, lors d'un spectacle`` (Giteau 1970). À l'Odéon, les machinistes ont passé la nuit à équiper le décor du bal masqué (Goncourt, Journal, 1885, p. 422).Dans ma cour, sur laquelle donne un garde-meuble de l'Odéon, l'on avait sorti tous les décors gais pour les nettoyer au soleil, (...) debout dans un puits à margelle, un machiniste l'époussetait (Giraudoux, Simon, 1926, p. 182). REM. Machinisterie, subst. fém.,péj. Pièce de théâtre dont la construction n'est qu'un jeu de machines. La pièce de Tristan Bernard, une machinisterie de Lordes sur le désastre de la Martinique. Éruption assez bien réglée au premier acte, mais qui, par suite du mauvais fonctionnement des ventilateurs, remplit la salle de fumée (Gide, Journal, 1907, p. 251). Prononc. et Orth.: [maʃinist] Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1643 fig. «celui qui invente, crée» (Doc. ds Laborde, p. 408), emploi isolé; 1664 «inventeur, constructeur d'appareils scientifiques» (Chapelain, Corresp., 4 avr., éd. Ph. Tamizey de Larroque, t. 2, p. 355, note 4); spéc. av. 1682 théâtre (La Fontaine, Épître à Mr de Niert, sur l'Opéra, éd. H. Régnier, t. 9, p. 156, 20); 1908 «conducteur d'une locomotive» (Hamp, loc. cit.). Dér. de machine*; suff. -iste*; supplanté par inventeur*, ingénieur* au sens de «celui qui invente une machine», par mécanicien* au sens de «conducteur d'une locomotive». Fréq. abs. littér.: 104. |