| MACACHE, adv. Arg. [Comme expression marquant le refus, la négation] Il n'y en a pas; non; rien du tout; pas du tout; impossible. Dire, répondre macache. Le groupe constatait l'absence de tout: − l'caoutchouc a fait l'mur, nib de bidoche, et on s'met la ceinture d'électrique. − Quant au fromgi, macache, et pas pud'confiture que d'beurre en broche (Barbusse, Feu1916, p. 206).Quant aux mille-feuilles, macache! C'est des génoises glacées (Colette, Gigi, 1944, p. 152).REM. Macach(e) bono,(Macach bono, Macache bono) loc. adv.[pour exprimer le dégoût, le refus: «pas bon du tout»] est auj. vieilli. (Ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20eet Rob.). Prononc.: [makaʃ]. Étymol. et Hist. 1861 makach (Lecomte, Chemins de l'épaulette, p. 172 ds Fr. mod. t. 19, p. 301); 1866 macache (Villars, Précieuses du jour, p. 24). Empr. à l'ar. maghrébin maīkān s [corresp. à l'ar. class. mākāna say'] «il n'y a pas» (mā
...s «ne... pas», kān «il y a, il existe»). Cf. sabir macach, après 1830 ds Sain. Lang. par., p. 153: Sbagnoul meskin ... macach trabadjar bono. Fréq. abs. littér.: 11. Bbg. George (K.E.M.). Formules de négation et de refus en fr. pop. et arg. Fr. mod. 1970, t. 38, p. 313. |