| MAËRL, subst. masc. Région. (Bretagne). Débris d'une algue marine à enveloppe calcaire, fragile, de teinte rouge, entrant pour 80 % dans la composition d'un sable recueilli sur les rivages bretons pour amender les terres pauvres en chaux (d'apr. Fén. 1970). Sur certains fonds parcourus par des courants particulièrement vifs, peuvent apparaître des peuplements importants de lithothamniées, algues rouges calcifiées et ramifiées, qui forment ce qu'on appelle sur les côtes bretonnes le «maërl»; ces algues sont utilisées depuis des siècles par les paysans bretons pour enrichir leurs terres en calcium (J.-M. Pérès, Vie océan, 1966, p. 143).Une légende bretonne assure que le maërl change le seigle en froment tant son action est efficace sur les récoltes de céréales (Fén.1970).− Algue du genre Lithothamnium (s.v. litho-). Cf. Agric. 1977. Prononc. et Orth.: [mε
ʀl̥]. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971 propose d'écrire merl. Étymol. et Hist. 1860 merl (M. Payen, Les Engrais minéraux in R. des deux mondes, t. 29, 5, p. 716). Mot bret., empr. de l'a. fr. marle, var. de marne*. |