| MÉSENTENDRE, verbe trans. Littér. Comprendre de travers. Ces pauvres gens (...) trompés, trahis, mésentendus (Balzac,Ferragus, 1833, p. 30).− Emploi abs. Par bonheur ceux qui ont des oreilles pour ne pas entendre ont mésentendu (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 165). − Emploi pronom. réciproque. Un vocabulaire commun, − le plus précis qui existe, − nous permettait à chaque instant de ne pas nous mésentendre (Valéry,Variété [I], 1924, p. 114). REM. Mésentendu, subst. masc.,vieilli, rare. Synon. de malentendu.Les plus belles tragédies de Voltaire, Zaïre et Tancrède, sont fondées sur des mésentendus (Staël,Allemagne, t. 2, 1810, p. 246). Prononc.: [mezɑ
̃tɑ
̃:dʀ
̥]. Étymol. et Hist. Ca 1180 intrans. «mal comprendre» (Vie de S. Gilles, 422 ds T.-L.); ca 1200 trans. (Athis et Prophilias, éd. A. Hilka, 3150). Dér. de entendre*; préf. mé-*. |