| MÉNINGITE, subst. fém. A. − MÉD. Inflammation des méninges, aiguë ou chronique, le plus souvent d'origine infectieuse, avec ou sans réaction purulente du liquide céphalo-rachidien. Méningite cérébrale, spinale, cérébro-spinale; méningite lymphocitaire, parasitaire, tuberculeuse, virale; méningite épidémique, foudroyante. L'enfant est mort d'une méningite, de cette inhumaine maladie qui s'attaque aux mieux portants (Goncourt,Journal,1874, p.976).La plus fréquente des méningites purulentes est: la méningite cérébro-spinale. Elle est due au méningocoque (Quillet Méd.1965, p. 358).V. encéphalite ex. de Beauvoir: . Malgré tous nos soins, l'état de la malade empirait: des symptômes aigus avaient succédé au marasme chronique. La fièvre redoublait, la tête était prise; les médecins appelaient cela une méningite.
Reybaud,J. Paturot,1842, p. 443. − P. méton. Personne atteinte de méningite. La salle des femmes, où il y avait une méningite syphilitique qui gémissait et soufflait pour faire plus romanesque (Aragon,Beaux quart.,1936, p. 257). B. − Expr., fam. [Pour exprimer le fait qu'une pers. refuse ou évite tout effort intellectuel] Il n'attrapera pas une méningite ou il ne risque pas la méningite. Nous l'avons nommée la Noire parce qu'elle est noire, de même que la grise s'appelle Chatte-Grise et la plus jeune des bleues de Perse Jeune-Bleue. Nous n'avons pas risqué la méningite (Colette,Mais. Cl.,1922, p. 246). REM. 1. Méningisme, subst. masc.,méd. Ensemble de symptômes rappelant ceux de la méningite sans qu'il y ait obligatoirement lésion des méninges, attribué à l'accumulation de toxines dans le liquide céphalo-rachidien ou à des réactions allergiques. Synon. réaction méningée* (dér. s.v. méninge).Le méningisme se traduit par l'excitation, suivie d'une dépression corticale, de vomissements, de constipation et de troubles thermiques. On l'observe plus fréquemment pendant l'enfance et l'adolescence (Méd. Biol.t. 21971). 2. Méningiteux, -euse, subst.Personne atteinte de méningite. Je me suis évadé de la pièce obscure, des cris du méningiteux (Vialar,Risques et périls,1948, p. 160). 3. Méningo, subt. masc.,arg. milit. Homme atteint de la méningite. Les malades affectés de (...) méningite cérébro-spinale sont dits (...) méningos (Dauzat, L'Argot de la guerre, 1918, p.212 ds quem. DDL t.23). Prononc. et Orth.: [menε
̃
ʒit]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1835 méningite tuberculeuse (Fabre et Constant d'apr. Quem. DDL t. 8); b) 1922 ne pas risquer la méningite (Colette, loc. cit.). Dér. sav. de méninge*; suff. -ite*. Fréq. abs. littér.: 36. DÉR. Méningitique, adj. et subst.a) Adj. Qui est relatif à la méningite ou qui en a les caractères. Symptômes, syndrôme méningitique(s). Il y en avait un qui, plongé dans un demi-coma, poussait par instant ce cri méningitique dont la stridence ne s'oublie pas, une fois entendue (Bourget,Sens mort,1915, p. 90).Les séquelles sensorielles [de la méningite] sont liées à la localisation, élective à la base du cerveau et aux nerfs crâniens, du processus méningitique (Lafon1963 et 1969, s.v. méningite).En partic. Raie méningitique. La raie méningitique caractérisée par la persistance d'une ligne rouge après le passage d'un ongle sur la peau du malade. Ce phénomène a été décrit par Trousseau (Quillet Méd.1965, p.359).b) Adj. et subst. (Celui) qui est atteint de méningite. Synon. méningiteux (supra rem. 2).Chez les méningitiques qui guérissent, l'avenir est sombre encore par les séquelles et infirmités incurables que laisse la méningite (Ch. Dopter dsNouv. Traité Méd.fasc. 11926, p. 444).− [menε
̃
ʒitik]. − 1resattest. a) adj. 1867 «qui a trait à la méningite» (Journ. de méd. et de chir. pratiques, XXXVIII, 319 ds Quem. DDL t. 8), b) subst. 1869 «malade atteint de méningite» (Journ. de méd. et de chir. pratiques, XL, 249, ibid.); de méningite, suff. -ique*. BBG. −Quem. DDL t. 8. |