| MÉDAILLER, verbe trans. A. − Récompenser quelqu'un d'une médaille. Il a été plusieurs fois médaillé au Salon (Ac.1935).Il n'y a pas plus de raison, en effet, de protéger et de médailler les peintres qu'il n'y a de raison d'aider et de décorer les littérateurs et les musiciens (Huysmans, Art mod., 1883, p.279): . ... cet animal de Dubuche venait de décrocher une médaille, pour un projet de pavillon au milieu d'un parc (...) le projet, disait-on, avait dû être remis debout par son patron Dequersionnière, lequel, tranquillement, l'avait fait médailler par le jury, qu'il présidait.
Zola,
Œuvre, 1886, p.179. − P. métaph. Bel officier couleur du ciel Le doux printemps longtemps après Noël Te médaillera d'un beau soleil (Apoll., Alcools, 1913, p.82). B. − Emploi pronom. réfl., au fig. [Avec un compl. prép. introd. par dans] Être gravé dans quelque chose à la manière d'une médaille. Mais à côté de ces illustres personnages dont le profil se médaillait déjà dans l'histoire littéraire ou artistique de la nation, nous prenions souvent en filature de vieux Parisiens sans importance (Fargue, Piéton Paris, 1939, 84). Prononc. et Orth.: [medaje], (il) médaille [medaj]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1867 être médaillé «être décoré d'une médaille» (Taine, Notes Paris, p.290); 1873 médailler «décorer d'une médaille» (Lar. 19e); 2. 1939 au fig. se médailler «se graver comme dans une médaille» (Fargue, loc. cit.). Dér. de médaille*; dés. -er. |