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MÈDE, adj. et subst.
HIST. ANC. De la Médie, contrée de l'Asie ancienne correspondant à l'Iran actuel.
A. − (Personne) appartenant au peuple établi dans cette contrée. Roi mède. Le massacre des Mages, c'est-à-dire des prêtres mèdes, qui, à la mort de Cambyse, avaient usurpé la royauté sur les Perses (Michelet, Hist. romaine, t.1, 1831, p.78).Maîtres des hauts plateaux, les Mèdes, après de longues luttes, avaient renversé l'empire des fleuves pour se répandre sur l'Asie Mineure (Faure, Hist. art, 1909, p.65).
B. − [En parlant de qqc.]
1. Qui est relatif à ce peuple. Art mède, coutumes mèdes. Le mythique Déjocès (...) personnifie l'unification des tribus mèdes sous le sceptre des Déjocides (Bible Suppl.t.51957).En 550 av. J.-C., le roi de Perse Cyrus II le Grand battit Astiage (...) puis il pilla Ecbatane. Ce fut la fin de l'Empire mède: il n'y eut plus désormais qu'un grand Empire médo-perse (Ville1967).
2. Qui se situe dans cette contrée. Plateau mède. Un jour il s'agissait d'aller reconnaître les ruines d'une ville mède; une autre fois de déterminer le cours d'un ruisseau de la Cyrénaïque (Reybaud, J. Paturot, 1842, p.291).
LING., subst. masc. sing. Langue parlée par les Mèdes, appartenant à la famille des langues iraniennes et représentant l'une des quatre principales langues de l'empire médo-perse. Toutes les inscriptions officielles des rois de la race de Darius sont rédigées à la fois en perse, en mède et en assyrien (LittréAdd.1872).
Prononc.: [mεd]. Étymol. et Hist. 1574 «natif de Médie» (R. Garnier, Cornélie, 127 ds Tragédies, éd. W. Foerster, p.90); 1872 «langue des Mèdes» (Littré Add.). Empr. au lat. Medus «de Médie, des Mèdes», gr. Μ η ̃ δ ο ς «de Médie, Mède». Fréq. abs. littér.: 33.