| LYONNAIS, -AISE, adj. et subst. De Lyon. A. − (Celui, celle) qui est originaire, qui habite Lyon. Tisseur lyonnais. Les Lyonnais, chez qui le type de Guignol fut créé (A. France, Livre ami, 1885, p. 221).Catherine était hors d'elle, mais elle était lyonnaise et elle montra son émotion aussi peu que possible (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 169): 1. Les gens du Bas-Bugey ont une gentillesse, une douceur simple et honnête, très différentes de la réserve matoise du Savoyard, de la cautèle savoureuse du Lyonnais.
Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 431. B. − 1. [En parlant d'une chose] Qui est propre à Lyon et à sa région, à ses habitants. Accent lyonnais; charcuterie, cuisine, soierie lyonnaise; région lyonnaise. Le mari est membre du tribunal des prud'hommes. Ceci est visiblement l'ouvrier aimé du clergé et de l'autorité, unissant les deux principes lyonnais: industrie et religion (Michelet, Journal, 1839, p. 302): 2. ...Lyon est une ville philosophique. Il y a une philosophie lyonnaise, une école de poésie lyonnaise, une école de peinture lyonnaise, et enfin une école de peinture philosophique lyonnaise.
Baudel., Curios. esthét., L'Art philos., 1867, p. 371. − ART CULINAIRE ♦ Sauce lyonnaise et p. ell. lyonnaise, subst. fém. ,,Sauce à base d'oignon (...) émincé, étuvé au beurre, déglacé au vinaigre et au vin blanc, mouillé, après réduction, de demi-glace et soumis enfin à une rapide ébullition`` (Ac. Gastr. 1962). ♦ À la lyonnaise. Tarte à la lyonnaise (amandes, sucre, kirsch) (Ac. Gastr. 1962). Préparé avec des oignons sautés. Gras-double à la lyonnaise. Il en paraît au second service [des pommes de terre], soit à la lyonnaise, soit au soufflé (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 219). 2. Spécialement a) Subst. masc. Dialecte franco-provençal parlé dans la région de Lyon. L'ancien lyonnais semble ne connaître que bochi au sens de «bouche» (P. Gardette, P. Dendilly, Atlas ling. et ethnographique du Lyonnais, Paris, t. 5, 1976, p. 634). b) Subst. fém. − Jeu de boules qui se joue avec de grosses boules et dans un cadre tracé. Boulistes, à vos boules (...). Amateurs de lyonnaise, bretonne et pétanque, préparez-vous (L'Humanité, 19 janv. 1952, p. 3, col. 8).La Lyonnaise se joue en équipes, chaque équipe s'efforce de lancer ses boules le plus près possible du cochonnet, qui représente le but (Alleau1964, p. 62). − Arg. Soierie. Une castorine (...) doublée en lyonnaise (Vidocq, Vrais myst. Paris, t. 1, 1844, p. 10). Prononc.: [ljɔnε], fém. [-ε:z]. Étymol. et Hist. 1461 une espee lïonnoise (Villon, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1106); 1825 subst. fém. «préparation culinaire» (Brillat-Sav., loc. cit.); 1836 subst. fém. «soierie» (Vidocq, Voleurs, t. 1, p. 255); 1873 subst. masc. «dialecte parlé dans la région de Lyon» (Lar. 19e); 1941 concours de boules à la Lyonnaise (
Œuvre, 8 mars). Dér. du nom de la ville de Lyon, suff. -ais*. Fréq. abs. littér.: 135. |