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LOUIS, subst. masc.
A. − Pièce d'or ou d'argent à l'effigie des rois de France (de Louis XIII à Louis XVI). Quand vinrent les assignats (...) pour un louis d'or on avait cent francs (Stendhal,H. Brulard, t. 1, 1836, p. 461).En 1689, l'argent et l'or furent de nouveau élevés: le louis d'or à 11 livres 12 sols, et le louis d'argent à 3 livres 2 sols (Shaw,Hist. monnaie, 1896, p. 131).
− En partic. [Sans déterm.] Pièce d'or à l'effigie des rois de France (de Louis XIII à Louis XVI), valant de 10 à 24 livres. Pile, rouleau de louis. Un demi-louis. Un double louis. Payer en beaux, en bons louis (Ac. 1835, 1878). Jean-Jacques enverrait la Julie partie par partie, et Rey paierait à chaque envoi, en tout quatre-vingt-dix louis, soit deux mille cent soixante livres (Guéhenno,Jean-Jacques, 1952, p. 54):
− Voulez-vous cinq louis? − Non, six (...). − Eh bien, six napoléons. − Je veux six louis. − Vous n'êtes donc pas bonapartiste? Vous préférez un louis à un napoléon! Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 172.
B. − P. anal. Pièce d'or de vingt francs à l'effigie de Napoléon; somme de vingt francs-or. Synon. napoléon.Il a perdu dix louis au jeu (Ac. 1878-1935). Les jetons (...) blancs valent un louis, (...) les rouges cent francs. Les jaunes cinq cents (Benoit,Atlant., 1919, p. 197).Il faisait luire (...) un beau louis, avec l'empereur dessus (Pesquidoux,Livre raison, 1928, p. 90).Il (...) prit, avec précaution, entre ses gros doigts velus, un louis d'or, une belle pièce de vingt francs (Duhamel,Passion J. Pasquier, 1945, p. 159).
Prononc. et Orth.: [lwi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1640 (Déclaration, 31 mars ds éd. Isambert, Recueil gén. des anc. lois fr., t. 16, p. 527). Du nom de Louis XIII (1601-1643), roi de France, qui le premier fit frapper cette monnaie. Fréq. abs. littér.: 1 468. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 431, b) 2 159; xxes.: a) 1 427, b) 2 152. Bbg. Chautard. Vie étrange arg. 1931, p. 112.