| LORI, subst. masc. ORNITH. Perroquet aux couleurs très vives, des Indes orientales. Nous n'avons pas vu l'oiseau de paradis dans ces forêts (...). Nous y avons capturé le lori écaillé (Dumont d'Urville, Voy. Pôle Sud, t. 6, 1844, pp. 304-305):L'oiseau-satin se dérobait sur les hautes branches du figuier sauvage, les loriots (...) voltigeaient entre les tiges superbes des liliacées, les martins-pêcheurs abandonnaient leur pêche habituelle, tandis que toute la famille plus civilisée des perroquets, le « blue-mountain » paré des sept couleurs du prisme, le petit « roschill » à la tête écarlate, à la gorge jaune, et le « lori » au plumage rouge et bleu, continuaient leur assourdissant bavardage au sommet des gommiers en fleur.
Verne, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 112. Prononc. : [lɔ
ʀi]. Étymol. et Hist. [Ca 1525 nori, cité comme mot malais (Fabre, Voyage et navigation faict par les Espaignolz és Isles de Mollucques [trad. d'un ouvrage ital. de Pigafetta], fo66 vo-67 rods Arv., 305)]; 1688 loury (Gervaise, Description historique du Royaume de Macaçar, p. 28, ibid.); 1760 lory (Brisson, Ornithologie, t. 6, Suppl., p. 124). Empr., par l'intermédiaire du néerl.lory, au malais nori « id. » (ca 1430 ds Fried., s.v. loro). La forme lori, donnée comme malaise par le hollandais Lodewijcksz, en 1601 (v. Arv., p. 306), s'est fixée en fr. grâce à un ouvrage de zool. écrit en lat. par l'Anglais Ray, qui a lui-même empr. le mot au néerl. (1713, Syn. avium, p. 151 ds Arv., p. 306). Cf. Arv., pp. 305-306 et FEW t. 20, p. 103a. |